Dans la matinée de ce vendredi 02 juin 2023, a eu lieu le départ des premiers pèlerins. Ils sont au nombre de 405 personnes pour ce premier vol. Après ce vol, 17 autres se tiendront dans les prochains jours pour ce pèlerinage. Au total, 8300 musulmanes et musulmans burkinabè inscrits vont effectuer le 5e pilier de l’islam cette année.

Il est 06h à l’aéroport international de Ouagadougou, ce vendredi matin. Habillée en complet de pagne, Aïssata Sawadogo de la soixantaine est devant les escaliers d’embarquement de l’avion qui va l’amener en terre sainte musulmane. Pour une première fois, ses sentiments de joie sont immenses. Selon Aïssata Sawadogo, sa présence devant cet avion est un appel de Dieu.  Ce cinquième pilier est très important pour le musulman qui peut s’offrir ces moyens. Il est 7h00 quand les 405 heureux pèlerins ont tous embarqué dans le Flynas AIRBUS A330-900. L’avion peut à présent décoller. Exactement 07h30 sur nos montres, nous constatons avec le président de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) en collaboration avec le comité de suivi du pèlerinage à la Mecque et des responsables d’agences de voyages, le décollage de l’avion.

« Aujourd’hui est un grand jour pour nous. Nous sommes heureux d’assister à ce premier vol. Nous prions Allah d’accompagner les pèlerins », s’est réjoui Oumarou Zoungrana, président de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB). Il a rassuré que, par la grâce d’Allah, le Hadj de cette année se tiendra dans de bonnes conditions. Les conditions pour la participation du Hadj de l’année passée étaient solidifiées. Cependant, l’édition 2023 a vu la levée de ces conditions d’où la participation de tous les inscrits au hadj. Il n’y a plus de limite d’âge pour les candidats, fixée par l’Arabie Saoudite.

En 2022, 3686 personnes ont pris part au hadj. Pour l’édition 2023, 8300 personnes y prendront part. Le nombre de pèlerins a donc augmenté. A entendre l’ambassadeur de l’Arabie Saoudite, toutes les dispositions sont prises dans son pays pour permettre le bon déroulement du cinquième pilier de l’islam. Il a d’ailleurs tenu à marqué sa présence aux côtés du ministre de l’administration territoriale et des responsables islamiques burkinabè. « Nous allons travailler pour que l’année prochaines, nous ayons encore plus de pèlerins », a précisé Fahad Bin Abdulrahman H. Aldosari.

Le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Boukaré Zoungrana n’a pas voulu se faire conter l’évènement. Avant 06h, il était à l’aéroport pour être témoin du premier vol des pèlerins. « Le Hadj 2023 est particulier à notre sens car cela fait quelques années que l’organisation était interrompue. Et face à la situation sécuritaire que vit notre pays cette année, le Hadj est placé sous l’insigne de la prière des pèlerins afin que la paix revienne au Burkina Faso », a indiqué le ministre Boukaré Zoungrana. Le Hadj est une activité très importante pour les autorités burkinabè de telle sorte que le gouvernement coordonne son organisation. Aussi, l’Etat subventionne les coûts du pèlerinage. « L’Etat encourage les pèlerins à prier pour la paix au Burkina Faso », a conclu le ministre en charge de la sécurité.