50 ans de lutte syndicale : La CSB entre rétrospective et perspectives d’avenir.

 

La Confédération syndicale burkinabè (CSB) a célébré ses 50 ans d’existence. Le samedi 21 septembre 2024, l’organisation a marqué cette étape symbolique en prenant un moment de réflexion, avec pour objectif d’évaluer son parcours et de tracer des perspectives pour l’avenir. Le thème retenu pour cette commémoration était : « Quel syndicalisme au Burkina Faso face aux défis existentiels ? ».

 

Depuis sa création, la CSB a œuvré inlassablement pour la défense des droits moraux et matériels des travailleurs, pour la justice sociale et pour les intérêts du peuple burkinabè. Pendant cinq décennies, elle s’est tenue aux côtés des travailleurs, menant des luttes acharnées contre la précarité et l’appauvrissement des travailleurs. Ces 50 années n’ont cependant pas été de tout repos. Elles ont été jalonnées de succès et de revers, de périodes de prospérité et de moments difficiles. Comme l’a rappelé la vice-présidente Damata Ganou, « ces cinquante années n’ont pas été un long fleuve tranquille. Il y a eu des moments de calme mais aussi de fortes turbulences, des joies mais aussi des peines, des victoires comme des périodes de doute ».

Cette célébration a aussi été l’occasion de rendre hommage aux figures emblématiques qui ont marqué l’histoire de la CSB, souvent au prix de sacrifices personnels. Parmi eux, Paul Hado Zabré, Salif Ouédraogo, Philippe Ouédraogo, Adama Touré dit Lénine, Ibrahim Koné, Soumane Touré, Roger Tapsoba, Nazi Kaoré et le secrétaire général actuel, Guy Olivier Ouédraogo. Tous ont contribué de manière significative à écrire les pages de cette organisation syndicale, souvent dans des conditions difficiles.

À travers ces cinquante ans de lutte, la CSB a tiré de précieuses leçons, notamment l’importance de l’unité d’action, de la formation militante et de la solidarité. Des valeurs qu’elle entend continuer à défendre pour les décennies à venir.

Lors de son discours, le secrétaire général Guy Olivier Ouédraogo a rappelé que, face aux défis actuels, la CSB appelle à l’unité nationale pour lutter contre le terrorisme et protéger le territoire burkinabè. « Aujourd’hui, la priorité est de défendre notre territoire, tout en restant fidèle à notre aspiration à la démocratie », a-t-il affirmé.

Un des temps forts de cette commémoration a été la présentation de l’ouvrage « La CSB ou l’épopée atypique d’une organisation syndicale ». Cet ouvrage retrace l’histoire de la CSB en trois chapitres, mettant en lumière ses origines singulières. Contrairement à d’autres syndicats qui ont vu le jour sous l’influence de la métropole, la CSB a été fondée par des intellectuels burkinabè, formés en Afrique et en Europe, qui ont voulu combattre l’impérialisme et promouvoir un développement endogène. Guy Olivier Ouédraogo a expliqué que la CSB s’est toujours distinguée par son approche souveraine, passant d’un syndicalisme révolutionnaire à un syndicalisme réformiste, tout en restant fermement opposée aux dérives du capitalisme.

Le syndicalisme burkinabè, riche de sa pluralité, a toujours su unir ses forces face aux menaces pesant sur le peuple. Comme l’a souligné le secrétaire général, « le syndicalisme burkinabè est respecté non seulement en Afrique mais aussi à l’échelle mondiale ».

Enfin, panels, communications et expositions ont rythmé les deux jours de commémoration. La CSB a profité de cette occasion pour décerner des attestations de reconnaissance à ses partenaires et rendre un hommage appuyé à ceux qui ont mené la lutte mais ne sont plus parmi nous.

Soyez le premier à commenter sur "50 ans de lutte syndicale : La CSB entre rétrospective et perspectives d’avenir."

Laissez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.


*

1 × 3 =