L’Association des femmes scientifiques du Burkina Faso (AFSCI-B) tient dans l’après-midi de ce jeudi 24 mars 2022 à Ouagadougou, une soirée scientifique sur le thème du forum mondial de l’eau. Cette activité rentre dans le cadre de la 9e édition du forum mondial de l’eau qui se déroule du 21 au 26 mars 2022 à Dakar au Sénégal, autour du thème : “La sécurité de l’eau pour la paix et le développement” .

Dans l’objectif général de contribuer au débat mondial à travers des échanges scientifiques sur le thème mondial, l’AFSCI-B organise ce jeudi, un panel sur le thème : “Sécurité de l’eau pour la paix et le développement au Burkina Faso” , thème retenu par le Forum national de l’eau (FNE) du Burkina Faso.

Selon Allasoun SORI, représentant de la ministre de l’Environnement, de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement qui est la patronne de la cérémonie, “cette soirée scientifique se tient dans le cadre de la célébration de deux importants évènements qui concernent le secteur de l’eau. Le premier évènement, c’est d’abord la tenue du forum mondial de l’eau qui se tient à Dakar. Un évènement important qui réunit tous les décideurs politiques, professionnels du secteur de l’eau pour célébrer l’eau douce et surtout définir un peu le mode de gestion de cette ressource qui est rare dans notre planète” , a-t-il laissé entendre et d’ajouter : “le deuxième évènement important, c’est la célébration de la journée mondiale de l’eau qui est prévue le 22 mars de chaque année. Donc, ce sont ces deux évènements que l’AFSCI-B a tenu à célébrer pour soulever la problématique de l’eau dans notre pays” . Pour lui, cette rencontre est véritablement un cadre de plaidoyer auprès des autorités pour qu’on puisse porter une attention particulière à ce secteur vital qui est une clé de développement durable du Burkina Faso. “Cette initiative est la bienvenue et à saluer considérablement” , a précisé monsieur Sori.

La présidente de l’AFSCI-B, Dr BELEM née OUEDRAOGO Mamounata par ailleurs, Maître de recherche à l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles du Burkina Faso (INERA) au niveau du Centre national de recherche scientifique et technologique (CNRST), n’a pas manqué de donner l’objectif de son association. “Nous sommes une association des femmes scientifiques et dans nos objectifs, nous voulons vraiment contribuer à la vulgarisation des résultats de nos recherches et aussi à renforcer les capacités des uns et des autres par rapport à ce que nous avons comme compétence au niveau du Burkina Faso” , a-t-elle expliqué. Après 25 ans, le forum mondial de l’eau qui se déroule depuis le 21 mars à Dakar, est arrivé en Afrique subsaharienne car la derrière fois, ce forum a eu lieu à Marrakech au Maroc. Pour la présidente de l’AFSCI, “c’est déjà une façon de montrer qu’on accorde vraiment de l’importance au niveau de l’Afrique subsaharienne, pour ces problèmes de l’eau” .

Étant donné que le thème du forum mondial aborde cette année “la sécurité de l’eau pour la paix et le développement” , les femmes scientifiques se sont senties interpellées pour apporter leur contribution à ce débat mondial à travers les échanges scientifiques sur la problématique de l’eau. “On a lancé un appel à communication et nous avons sélectionné cinq (05) communications de deux hommes et de trois femmes où il y a des agents du ministère en charge de l’eau qui ne travaillent que sur ce projet tous les jours, et des chercheurs qui s’intéressent à la problématique Eau. Ensemble, nous allons faire ces échanges et retenir des propositions pour interpeller nos autorités et avoir des solutions pour résoudre ces problèmes d’eau que nous avons au Burkina Faso” , a-t-elle soutenu, tout en précisant que le contexte actuel du pays est interpellateur “parce que nous sommes en période d’insécurité et le thème parle de sécurité de l’eau pour la paix et le développement. Nous sentons vraiment les effets de cette insécurité sur l’eau” .

Pour madame Belem, le thème tombe à point nommé au Burkina Faso et les femmes chercheures veulent vraiment contribuer à ce débat “pour faire des propositions ensemble, puis montrer aussi aux populations burkinabè que cette problématique de la crise de l’eau intéresse tout le monde, que ce soit au niveau de la recherche ou au niveau du ministère” . Également en tant que mères qui s’occupent du problème d’eau dans le ménage, ces femmes scientifiques à plusieurs titres, sont interpellées par ce problème. “D’abord par la journée mondiale de l’eau chaque année et aussi par ce thème particulièrement dans un contexte où le Burkina Faso n’est pas en pleine sécurité” , a-t-elle conclu son propos pour expliquer ce qui a motivé l’organisation de cette soirée scientifique.

Avant d’entamer les échanges à travers les différentes communications bien déterminées, les organisateurs de cette activité ont tenu à inviter les participants à visiter des expositions de produits liés à l’eau. En rappel, le forum mondial de l’eau est le plus grand évènement mondial sur l’eau. Il est organisé tous les trois ans depuis 1997 par le Conseil mondial de l’eau, en partenariat avec un pays hôte. Le 9e Forum est le premier de ce type à se tenir en Afrique subsaharienne.