Atelier de formation sur l’Interruption sécurisée de la grossesse : SOGOB sensibilise les professionnels de santé à Ziniaré

 

La Société des Gynécologues et Obstétriciens du Burkina Faso (SOGOB) organise un atelier de formation en clarification des valeurs pour la transformation des attitudes, du 12 au 14 juin 2024, dans la ville de Ziniaré. Cet atelier vise à sensibiliser et informer sur l’interruption sécurisée de la grossesse selon la loi (ISG/SL) du Burkina Faso, au profit de 40 membres des ordres professionnels de santé et des sociétés savantes concernées. Présidée par le Pr Charlemagne Ouédraogo, président de la SOGOB, la cérémonie d’ouverture a eu lieu dans la matinée de ce mercredi 12 juin 2024, dans la cité de Naaba Oubri.

 

Les avortements à risque constituent la quatrième cause directe des décès maternels au Burkina Faso. Cette pratique, bien que souvent interdite, est parfois autorisée. Cependant, en raison d’une méconnaissance des lois, de nombreuses jeunes filles et mères perdent la vie chaque année. En effet, en cas de viol, d’inceste, si le maintien de la grossesse met en péril la santé de la femme, ou encore si l’enfant à naître présente une malformation grave incompatible avec la vie extra-utérine, la loi burkinabè autorise l’interruption sécurisée de la grossesse. Selon le Pr Charlemagne Ouédraogo, beaucoup de femmes éligibles à une interruption sécurisée de leur grossesse continuent de recourir à des avortements clandestins, mettant ainsi leur vie en danger. Cela justifie la pertinence de cet atelier, qui permettra de mieux comprendre la situation de la santé sexuelle et reproductive (SSR) au Burkina Faso, et de connaître les droits en santé sexuelle et reproductive.

L’objectif est de plaider pour une large diffusion des dispositions légales auprès des professionnels de santé. Cet atelier de formation s’inscrit dans le cadre des actions de la SOGOB, en collaboration avec le ministère de la Santé, pour promouvoir les droits en santé sexuelle et reproductive. «La loi autorise l’interruption sécurisée de la grossesse sous certaines conditions. Malheureusement, beaucoup d’agents de santé et de personnes concernées ne sont pas au courant de cette loi. C’est pourquoi la SOGOB s’est engagée auprès du ministère de la Santé pour informer tous les acteurs, afin que les personnes concernées puissent bénéficier de cette loi mise à leur disposition par le Burkina Faso, et éviter ainsi des issues dramatiques,» a déclaré le président la SOGOB, Pr Charlemagne Ouédraogo.

Pour lui, en raison d’une méconnaissance du code pénal de 2018, beaucoup ont recours à des avortements clandestins, entraînant de nombreux décès. Il est donc crucial de clarifier les valeurs de chaque acteur concernant l’interruption sécurisée de la grossesse, afin de transformer leurs attitudes. C’est dans cette optique que le partenariat entre la SOGOB et la Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique (FIGO) a vu le jour, visant à assurer une large diffusion des dispositions légales burkinabè sur les droits en santé sexuelle et reproductive (DSSR) en général, et sur l’interruption sécurisée de la grossesse selon la loi (ISG/SL) en particulier. Cet atelier « est l’opportunité  d’approfondir nos connaissances, d’explorer nos propres valeurs et croyances, et d’apprendre à transformer nos attitudes pour mieux accompagner nos patients dans un domaine aussi complexe que l’interruption sécurisée de grossesse», a soutenu le président de la SOGOB.

L’ancien ministre burkinabè de la Santé, le Pr Charlemagne Ouédraogo, président de la SOGOB, a remercié tous ceux qui ont contribué à l’organisation de cette activité en faveur de l’accès aux droits en santé sexuelle et reproductive.

Durant ces trois jours, les quarante participants seront formés sur les dispositions encadrant l’avortement. Les travaux se dérouleront sous forme de présentations suivies d’échanges entre participants et communicateurs. Cette méthode efficace permet une meilleure assimilation des thématiques abordées.

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