Les 4 et 5 juillet 2024, la Bourse du Travail de Ouagadougou a accueilli l’atelier de renforcement des capacités pour les associations de migrants résidant au Burkina Faso. Cet événement, organisé par le Réseau syndical sur la migration au Burkina Faso en partenariat avec la CSI-Afrique, s’inscrit dans le cadre d’une étude sur la migration au Burkina Faso menée conjointement avec l’université de Cape Town en Afrique du Sud et l’université d’Accra au Ghana.
L’atelier a réuni des personnalités clés, dont le Secrétaire Général de la Confédération Nationale des Travailleurs du Burkina (CNTB), Marcel Zanté, représentant l’UAS et les syndicats affiliés à la CSI-Afrique au Burkina, le coordonnateur du département des droits humains et syndicaux, de la migration, de la paix et la sécurité, Alex Nkosi, et le Dr Faical Garba, professeur à l’université de Cape Town en Afrique du Sud.
Le thème de l’atelier était « Promouvoir les droits humains et syndicaux des travailleurs migrants en Afrique par la mobilisation politique et la construction de la solidarité ». Au cours des deux jours, les participants ont bénéficié de diverses communications et de la présentation d’une étude sur la cartographie des associations de migrants au Ghana et au Burkina Faso. Cette étude a mis en évidence les stratégies organisationnelles, les réseaux de solidarité et les alliances de collaboration qui façonnent les expériences des migrants dans ces régions.
Abdoul Karim Ouédraogo, coordonnateur de l’étude au Burkina Faso, a révélé que 27 associations de migrants ont été recensées au Ghana, contre 16 au Burkina Faso. Ces associations reflètent la diversité et la dynamique des communautés de migrants dans les deux pays, et elles sont classées en trois groupes principaux.
L’étude a montré que les étudiants émigrés pour poursuivre des études supérieures au Ghana et au Burkina Faso forment des réseaux de soutien cruciaux. Ces réseaux aident les étudiants à surmonter les défis académiques, sociaux et culturels de l’étranger. Par ailleurs, des communautés de migrants installées pour des raisons d’emploi, de regroupement familial ou de recherche de refuge jouent un rôle essentiel dans la préservation du patrimoine culturel, la promotion de la cohésion sociale et la défense des droits et intérêts de leurs membres.
Le professeur Faical Garba a souligné l’importance des médias dans la résolution des problèmes migratoires en Afrique. Il a expliqué qu’il organise des ateliers réunissant journalistes et travailleurs migrants pour mieux comprendre la situation des travailleurs migrants au Ghana et en Afrique du Sud. Il a également noté la difficulté de mener des campagnes sur les réseaux sociaux en raison de leur nature incontrôlable, préconisant l’utilisation des médias classiques.
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