Le Secrétariat permanent de l’initiative présidentielle « Assurer à chaque enfant en âge scolaire, au moins un repas équilibré par jour » organise l’atelier de validation de l’étude sur les différentes approches d’approvisionnement des cantines scolaires au Burkina Faso à partir de la production locale. La cérémonie d’ouverture s’est tenue dans la matinée de ce mardi 20 juin 2023 à Ouagadougou. Il s’agit d’un atelier qui permettra d’examiner et de valider le document de l’étude assortie de mécanismes efficaces et efficients d’approvisionnement des écoles en vivres.

« Assurer à chaque enfant en âge scolaire, au moins un repas équilibré par jour » est une initiative présidentielle lancée officiellement en 2019. Il s’agit d’assurer au moins un repas équilibré à chaque élève à travers la cantine scolaire basée sur la production locale. L’étude sur les différentes approches d’approvisionnement des cantines scolaires au Burkina Faso à partir de la production locale fait suite aux recommandations du cadre technique de concertation de l’initiative présidentielle (CTI-IP), à sa première session ordinaire du 30 mars 2022. Ce, pour cause de l’existence de nombreuses difficultés dans la gestion de la commande publique, la logistique, les infrastructures et le stockage des aliments destinés aux cantines scolaires. Selon Alice Sidibé, secrétaire permanente de l’initiative présidentielle « Assurer à chaque enfant en âge scolaire, au moins un repas équilibré par jour », il s’agissait d’identifier les meilleurs mécanismes qui puissent garantir un approvisionnement optimal des cantines scolaires.

Alice Sidibé confie que l’élaboration du document est passée par plusieurs étapes à savoir la production d’un rapport de cadrage et de démarrage qui décrit de façon détaillée, la démarche méthodologique et le plan de travail par les consultants, l’organisation d’une réunion de débriefing après la collecte des données en vue d’informer le comité de suivi des premières constations, l’élaboration d’un premier draft de l’étude qui prend en compte les différentes approches utilisées au niveau national, sous régional et international pour assurer l’approvisionnement des cantines scolaires. Ensuite, le document a été soumis aux membres du comité de suivi et aujourd’hui, c’est l’étape de la validation nationale du document. L’atelier du jour est donc une occasion d’analyser les rôles et responsabilités de chaque acteur de la chaine d’approvisionnement des cantines scolaires, de formuler des propositions pour une amélioration de la qualité du document. « Dans la nouvelle lancée de nos nouvelles autorités (le gouvernement de transition), c’est de savoir faire la relation entre les productions locales et les cantines scolaires. C’est le cheval de bataille de son excellence le président de la transition. Privilégier nos productions locales et améliorer les conditions de vie de nos petits producteurs », explique Alice Sidibé.

Moussa Maïga, parlant au nom du représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), salue les autorités gouvernementales pour cette initiative. En effet, l’initiative est réalisée avec l’appui technique de la FAO sur financement de ONU-Nutrition. Ainsi, monsieur Maïga rassure que la FAO se tient aux côtés du Secrétariat chargé de la mise en œuvre de cette initiative, tout comme il l’a été tout au long du processus d’élaboration du document de ladite initiative. « La FAO reste toujours disponible à apporter son appui au Burkina Faso pour d’autres chantiers de développement », conclut Moussa Maïga.

« L’alimentation scolaire constitue une préoccupation majeure pour le gouvernement du Burkina Faso. La malnutrition chez les enfants scolarisés peut entrainer des conséquences graves sur leur santé et leur développement », affirme Amado Kaboré, représentant du Secrétaire général de la primature. C’est pourquoi, cette initiative a été lancée en 2021 dans l’effet d’assurer un meilleur avenir aux enfants de la patrie. A en croire Amado Kaboré, les cantines scolaires constituent un instrument de protection sociale d’amélioration de l’état alimentaire et nutritionnel des enfants en âge scolaire aussi bien que leurs performances scolaires. « Depuis l’année scolaire 2021-2022, ce sont environ 19 milliards FCFA qui sont mobilisés annuellement au profit des cantines scolaires. Cependant, l’on constate que de nombreux défis persistent encore surtout sur la question de la pérennisation de ces cantines scolaires », soutient le représentant du Secrétaire général de la primature.

Des difficultés sont également notées sur l’approvisionnement et la gestion des aliments, la livraison tardive des vivres, la mauvaise qualité des vivres, les conflits d’intérêt entre les acteurs, la faible relation entre production locale et cantines scolaires. C’est tout cela qui justifie la pertinence de la tenue de cet atelier de validation de l’étude sur les différentes approches d’approvisionnement des cantines scolaires au Burkina Faso à partir de la production locale.