Réconciliation nationale et cohésion sociale : Un séminaire scientifique de trois jours pour trouver des pistes de solution

 

Ce mardi 20 juin 2023, s’est ouvert à Ouagadougou, le séminaire scientifique sur la réconciliation nationale et la cohésion sociale au Burkina Faso. Il s’agira pour les participants, de trouver des pistes de solution pour la réconciliation nationale, la cohésion sociale et le vivre-ensemble en se basant sur des réflexions scientifiques.

« Processus de réconciliation nationale au Burkina Faso : quelle feuille de route adaptée pour renforcer la cohésion sociale et le vivre-ensemble pour une paix durable » est le thème choisi pour ce séminaire scientifique sur la réconciliation nationale et la cohésion sociale. Durant trois jours, les acteurs vont réfléchir et proposer des solutions pour une réconciliation effective au Burkina Faso.

La réconciliation nationale, la cohésion sociale et le vivre-ensemble est une préoccupation pour la transition qui a en fait son 4e pilier du plan d’actions pour la stabilisation et le développement. Plusieurs actions ont été menées comme le renforcement du dialogue interreligieux et interculturel, la prévention et la gestion des conflits communautaires et intercommunautaires, la poursuite du processus de réconciliation nationale, la systématisation et la répression des discours haineux et de la stigmatisation des communautés.

Pour le président du comité national d’organisation, Karim Zina, « ce séminaire scientifique se veut une tribune de réflexion en vue de définir un schéma qui réponde aux attentes des hommes et des femmes du Burkina Faso », a-t-il fait savoir puis d’ajouter : « Les participants vont s’inspirer des résultats de recherche récents des chercheurs et des universitaires sur les attentes des populations en matière de restauration de la paix pour définir des actions fortes et impactantes qui répondent aux aspirations de tous et de toutes, en matière de consolidation du vivre-ensemble »

« La recherche scientifique à travers la richesse et la diversité des opinions, reste un socle important sur lequel la société fonde son développement harmonieux et inclusif », a laissé entendre le parrain, Pr Adjima Thombiano, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Face aux défis sécuritaires et humanitaires que traverse le pays, la recherche scientifique peut proposer des solutions innovantes et des stratégies d’adaptation. Et pour le ministre, « cela passe par la recherche de solutions endogènes issues de travaux de recherche qui prennent en compte suffisamment les réalités de nos sociétés », a-t-il indiqué.

« La réconciliation nationale et la cohésion sociale sont-elles possibles dans une société où la justice est dite et prononcée dans une langue que la majorité ne comprend pas et dans un système que la majorité ignore ? Peut-il avoir cohésion sociale et réconciliation nationale dans un système où l’éducation n’est pas adaptée à la société et produit des chômeurs ? », s’est interrogé le Premier ministre, Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela, patron de la cérémonie. Il a invité les participants à se poser les vraies questions pour trouver les vrais remèdes car selon lui, « dans notre situation actuelle, nous pensons que la vraie réconciliation passe par la sécurisation des frontières et par la lutte contre l’insécurité. Il ne peut pas avoir de cohésion sociale dans un pays en guerre. Certes, des avènements sont à base des frustrations individuelles et collectives mais voilà pourquoi, il faut établir une justice sociale pour aboutir à la cohésion », a-t-il insisté.

« La crise sécuritaire que traverse notre pays nous l’impose ce séminaire. Notre cohésion sociale se dégrade continuellement, l’effritement du tissu social persiste. Pour réussir la réconciliation nationale, il nous est nécessaire de recueillir la contribution de tous », a expliqué Nandy Somé/Diallo, ministre de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille, sur l’importance de ce séminaire. « L’objectif est de proposer une feuille de route adaptée au contexte et consensuel, qui puisse permettre de répondre aux aspirations de réconciliation de l’ensemble des Burkinabè », a-t-elle ajoutée.

Ce séminaire, ouvert au monde universitaire, au responsable de l’administration publique, les coutumiers et les religieux, les OSC, les partenaires et les associations des victimes, se veut un cadre d’échanges sur les préoccupations importantes. « Il s’agit de définir la manière dont nous allons communiquer avec tout le monde afin d’avoir l’adhésion et l’engagement des fils et des filles à la restauration de la paix dans notre pays. Il faut trouver un mécanisme pour que ceux qui ont les armes contre leur propre pays, comment il faut avoir leur désengagement, leur désarmement réel et enfin savoir continuer les échanges avec tout le monde, avec les stratégies qui ont été élaborées avec les gouvernements précédents », a confié la ministre de la réconciliation nationale puis d’ajouter : « Le séminaire doit proposer une feuille de route adaptée et consensuelle qui va répondre aux besoins de réconciliation de toute la population, de tous les fils et toutes les filles du Burkina Faso ».

La particularité de ce séminaire est son domaine scientifique et l’exploitation des travaux des devanciers pour l’enrichir et donner des rectifications. Il se tiendra du 20 au 22 juin 2023 à l’Institut des Sciences des Sociétés (INSS).

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