Le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboïgo était face à la presse dans la matinée de ce jeudi 16 décembre 2021 au siège du parti, à Ouagadougou. Il a été question pour lui, de répondre aux vice-présidents du parti qui l’ont interpellé, hier mercredi, sur la tenue du congrès ordinaire.

Prévu se tenir les 18 et 19 décembre 2021 à Ouagadougou, le président Eddie Komboïgo compte organiser bel et bien ce congrès ordinaire, malgré la crise interne autour de cette 8e session. Le président du CDP a précisé que le fondateur du parti, Blaise Compaoré est bien au courant de cette décision. Alors, selon lui, plus rien ne peut empêcher la tenue de ce congrès ordinaire car dit-il : « tous les vice-présidents que vous voyez, c’est moi Eddie Komboïgo, président du parti qui les a nommés » .

Une crise interne bat son plein record actuellement au sein du CDP autour de la tenue du congrès ordinaire qui était prévu se tenir les 04 et 05 décembre, puis repoussé aux 18 et 19 décembre 2021 à cause d’une procédure judiciaire. Maintenant que la suspension est levée, Eddie Komboïgo est bien serein sur sa position. « Aujourd’hui, c’est l’heure de la vérité. L’heure de la vérité où nous devons rien cacher pour le bonheur de nos militants et du peuple burkinabè. Ceux qui entrainent à ne pas tenir ce congrès, ont leur agenda caché. Ils se définissent comme l’historique du CDP mais moi Eddie Komboïgo et ceux qui sont avec moi, nous-nous définissons comme les futuristes du parti, qui veulent un CDP de construction et de développement » , a laissé entendre le président du parti.

Selon les conférenciers du jour, les vice-présidents qui ne souhaitent pas la tenue de ce congrès, « sont les premiers responsables du comité national d’organisation du même congrès et à ce que nous sachions, aucun n’a déposé sa démission de son poste. Mieux, ils ont participé à la validation des documents devant être soumis au Bureau politique national (BPN) et aux congressistes » . Ils ont précisé que le président du comité national d’organisation demeure leur camarade Achille Tapsoba qui a même présidé les travaux du séminaire le 24 novembre dernier et qui a validé les rapports à soumettre au congrès.

Concernant la lettre du président d’honneur, Eddie Komboïgo et ses camarades ont envoyé une correspondance au ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, ancien MATD. Le ministère leur a répondu en précisant qu’il faut organiser le congrès et renouveler les instances avant la date butoir du 31 décembre 2021. « Sinon, nous devrions en tirer toutes les conséquences qui peuvent aller jusqu’à la suspension » , a-t-il déclaré. Voilà pourquoi, le président Komboïgo et ses camarades ne ménagent aucun effort pour la tenue de ce congrès.

Pour le changement du nom et du logo du parti, le président a expliqué que des propositions ont été faites mais il faut beaucoup en discuter pour le bon fonctionnement du parti. Vu l’âge avancé et l’histoire du parti, selon monsieur Komboïgo, cette idée sera la bienvenue si et seulement si, elle pourra contribuer au profit du parti. « Sinon, le président à lui seul, ne peut pas décider de changer le nom et le logo du parti » , a fait savoir Eddie Komboïgo. Par ailleurs, il a invité les congressistes à faire le déplacement sur Ouagadougou pour poursuivre sereinement leur combat politique pour l’édification du Burkina Faso.

Il faut noter que lors de ce congrès, le CDP entend réduire le nombre des vice-présidents qui ira de onze (11) à cinq (05). Également, ils seront désormais désignés sur élection. Les membres du Bureau exécutif national (BEN) vont passer aussi de 130 à 60 membres.