Au Burkina Faso, sinon en Afrique, l’on ne parle pas du cinéma sans citer le nom du célèbre cinéaste burkinabè Idrissa Ouédraogo, la maestro. Au pays des Hommes intègres, c’est une icône. Un exemple de combativité au regard de son parcours, un exemple à suivre aux vues des différents prix qu’il a remporté partout dans le monde. Le cinéma africain doit un grand hommage à Idrissa Ouédraogo qui a quitté ce monde un 18 février 2018 alors qu’il avait 64 ans.
Idrissa Ouédraogo est passé par beaucoup d’école de formation parmi lesquelles l’Institut africain d’études cinématographiques (Inafec) de Ouagadougou, l’Institut fédéral d’État du cinéma de Moscou, l’Institut des hautes études cinématographiques à la Sorbone Paris I. Il fut le seul réalisateur africain à participer à la réalisation du film collectif 11’09’01 sur les attentats du 11 septembre 2001 à New York.
Des œuvres de Idrissa Ouédraogo, Une vingtaine de courts métrages, 10 longs métrages dont le premier sorti en 1986 titré “Yam Daabo“. Au total, une quarantaine d’œuvres cinématographiques. Des longs métrage, il y a Yaaba, (1989), Tilaï (1990), La colère des dieux (2003), Samba Traoré (1992), le cri du cœur (1994). En programme de télévision il y a la série “trois homme un village“ avec Issa Traoré de Brahima, “Kadi Jolie“ et “Entre l’arbre et l’écorce“ .
Les films réalisés par Idrissa Ouédraogo ont une touche particulière. L’auteur burkinabè a remporté plusieurs prix dont l’Etalon d’or au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) en 1991 et plusieurs autres prix. D’ailleurs, c’est le seul burkinabè avec Gaston Kaboré qui a remporté le plus grand prix au FESPACO.
Prix de l’Institut culturel africain (ICA), Prix de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), Prix Georges Sadoul, prix de la meilleure musique au FESPACO, Prix de la critique internationale (FIPRESCI), grand prix au Festival des Cannes en 1990, prix du meilleur long métrage au 1er Festival du cinéma africain, d’Asie et d’Amérique latine de Milan en 1991.
Il faut noter que l’auteur burkinabè a été élevé au rang de l’Ordre national du Burkina Faso, première classe de l’Ordre tunisien du mérite, et Chevalier de l’Ordre des arts et des Lettres de France. Au Burkina Faso, une salle de cinéma et de spectacle porte le nom de l’illustre disparue. Il a son statue parmi les statues des cinéastes dressés sur l’avenu des cinéastes.
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