Dans la nuit du jeudi 15 septembre 2022, le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié a visité l’équipe chargée d’administrer les concours directs et professionnels. Il s’est agi pour le premier responsable de la fonction publique, d’encourager les hommes et femmes chargés d’exécuter cette lourde mission de sélection des items basés à l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature (ENAM).

C’est une visite nocturne à une équipe de veille. Une visite qui permet de galvaniser les experts des concours, occupés depuis une certaine heure et interdits de sortir d’une salle. Cette visite donne l’opportunité au ministre Bassolma Bazié, d’exprimer les sentiments de reconnaissance de la Nation à cette quinzaine de personnes environ, pour leur sacrifice.

La salle où se déroule la sélection des items et la salle de surveillance vidéo, ont été visitées par le ministre et ses collaborateurs. Les journalistes n’ont pas eu accès à la salle des experts chargés de faire le choix des questions qui seront adressées aux candidats à cause de la rigueur qui s’y tient. Cependant, ils ont pu à travers la salle de surveillance vidéo, voir cette salle et observer le ministre sillonner la salle en encourageant les experts. « Ce qui se déroule à l’ENAM depuis des semaines, est le clou du travail de recrutement des ressources humaines de l’Etat. Dans tout pays, la première ressource est celle humaine. Si nous voulons une administration efficace, nous devons réunir les moyens de sélectionner les Burkinabè qui ont les capacités intellectuelles de faire face. Mais pour pouvoir le faire, il faut d’abord disposer de ressources humaines moralement acceptables, capables de s’assumer dans le choix des sujets, dans sa correction… », a expliqué le ministre. Il a indiqué que cette visite s’est faite aussi dans l’effet de toucher du doigt les réalités que traversent ces hommes et femmes mobilisés pour la réussite de cette session 2022. « Une chose est d’envoyer quelqu’un en mission, l’autre est de se donner les moyens nécessaires pour venir à ses côtés et vérifier ce qui se passe pour pouvoir confronter les dires aux faits (…) L’œuvre humaine n’est jamais parfaite mais nous avons l’engagement de l’améliorer au fil des années », a soutenu Bassolma Bazié. L’un des défis, était de faire composer chaque candidat depuis sa région. Toutefois, cela n’a pas abouti « mais d’ici là, ça se fera sur l’ensemble du territoire », a rassuré monsieur Bazié et d’ajouter qu’il faut avoir l’humilité de savoir que l’administration veut mieux faire. En ce qui concerne les concours directs, le ministre a déclaré qu’avec la rentrée scolaire, les concours qui étaient prévus se tenir sur un mois, ont été raccourcis. Ce, parce que les préparatifs pour les concours ont débuté tard (Avril).

Depuis ces semaines, selon le chargé de mission du ministère de la fonction publique, Bertrand Kpoda, ils sont en préparation des épreuves des concours. « Nous avons une équipe de la fonction publique, appuyée par des experts chargés de choisir les items de la fonction publique. Pour les concours professionnels, nous avons quarante (40) questions de spécialité et vingt (20) questions de culture générale. Les experts vont analyser chaque question pour voir si elle est recevable avant de composer le sujet », a soutenu Bertrand Kpoda qui est aussi chargé de gestion des items de concours de la fonction publique. Les experts ne pourront être libérés et n’auront accès à leurs téléphones portables qu’après avoir reçu tous les candidats en salle pour s’assurer qu’il n’y ait aucun contact entre eux et les candidats.

Les candidats composeront en ligne et seront surveillés par des éléments depuis la salle de surveillance vidéo. La moindre tricherie sera détectée de façon minutieuse et preuve à l’appui. Le ministre a quitté les lieux avec satisfaction autour de minuit. Brisant ses inquiétudes, il a certainement passé une paisible nuit car désormais confiant que les compositions se dérouleront dans les règles de l’art.