Le 26 septembre 2024, une étape significative dans l’industrialisation du Burkina Faso a été franchie avec la pose de la première pierre de l’usine de production de pâtes alimentaires “Anadolu Industrie”, située à Koulpélé, dans la province du Bazèga. Cet événement, présidé par le premier ministre Dr Apollinaire Kyelèm de Tambèla, marque le début d’un projet de développement industriel d’une valeur de 7,5 à 8,5 milliards de francs CFA, soutenu par une coopération entre le Burkina Faso, la Turquie et le Qatar.

 

Première du genre au Burkina Faso, cette usine contribuera à l’essor de l’économie locale en créant des emplois directs et indirects, tout en jouant un rôle crucial dans l’autosuffisance alimentaire. En plus de l’usine de pâtes, un projet agricole de 2000 hectares est prévu pour produire du blé, matière première essentielle à la production de pâtes. Ce modèle de production intégrée favorisera la transformation locale du blé en farine, puis en pâtes, dans deux usines distinctes. La capacité de production atteindra 120 tonnes de pâtes par jour, réparties sur cinq types différents, et environ 70 tonnes de farine seront produites quotidiennement.

Dr Apollinaire Kyelèm de Tambèla a souligné l’importance symbolique de cette inauguration, qui s’inscrit dans la vision du président Ibrahim Traoré, axée sur la diversification des partenariats et la promotion de la production endogène. Le Premier ministre a également invité d’autres acteurs économiques burkinabè à suivre cet exemple, en appelant à un soutien accru au processus de développement industriel et agricole du pays.

Le promoteur de l’usine, Kassoum Kiendrébéogo, a exprimé sa gratitude envers le gouvernement pour son soutien dans la concrétisation de ce projet. Il a expliqué que le choix de Toécé n’est pas anodin, car la zone bénéficie d’un patrimoine foncier de plus de 2000 hectares, ce qui facilitera la mise en œuvre de la vision agricole du président Traoré.

Selon Majd Chourbaji, représentante des partenaires internationaux, cette collaboration symbolise le renforcement des liens économiques entre le Burkina Faso, la Turquie et le Qatar. Elle a également précisé que le premier paquet de pâtes devrait être produit dans un délai de six mois, marquant ainsi une nouvelle ère pour l’industrie alimentaire burkinabè.

Le projet est perçu comme un moyen efficace de lutter contre la pauvreté, de réduire l’exode rural et de favoriser la création d’emplois, notamment pour les jeunes. Un arbre a été planté lors de la cérémonie, symbolisant la croissance et la prospérité futures que ce projet promet de générer pour le Burkina Faso.