Côte d’Ivoire : ce qu’Affi N’Guessan a (vraiment) dit sur « l’image » de Gbagbo

Pascal Affi N’Guessan, chef du parti créé par Laurent Gbagbo, a déclaré lundi qu’il n’avait jamais dit que l’image de l’ex-président ivoirien constituait un “handicap” pour le Front populaire ivoirien (FPI), dénonçant la déformation de ses propos.

Après l’échec cuisant du FPI aux dernière législatives, Pascal Affi N’Guessan, qui est à la tête d’une frange du parti, a plaidé, le 26 décembre, en faveur d’une rénovation de sa formation politique. « Quel que soit ce que l’on pense du fondateur [Laurent Gbagbo], il s’agit de construire un nouveau projet qui prend en compte le bilan du passé pour identifier les handicaps du parti. Or les handicaps du parti son liés à son image », a martelé l’ancien Premier ministre ivoirien, élu, lui, dans sa circonscription.

Rapidement les médias se sont emparés de ses déclarations pour estimer qu’il s’en était pris à son ancien mentor.

Affi N’Guessan a alors tenu à préciser qu’il parlait de l’image du parti et non de celle de Laurent Gbagbo, accusant certains médias d’avoir déformé ses propos.

Une branche dissidente du FPI, des « frondeurs » qui se disent fidèles à Laurent Gbagbo – actuellement jugé par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité – avait elle appelé au boycott des législatives.

Nécessité d’une offre politique nouvelle

Selon Pascal Affi N’Guessan, l’avenir du parti qui fut au pouvoir de 2000 à 2011 réside dans sa capacité à proposer une nouvelle offre politique.

« Après ces élections, on passe à une autre phase qui ne doit pas s’accommoder de tergiversations vis-à-vis de ceux qui ont montré qu’ils ne sont pas capables de se réformer, qui veulent s’accrocher au passé et qui constituent un boulet. Il faut couper ce boulet et aller de l’avant », a-t-il poursuivi, évoquant « une rupture ».

Selon lui, le FPI a été traité « de parti xénophobe, sectaire et violent ». « Il faut rompre avec tout cela pour construire un parti républicain, soucieux de la stabilité politique, ouvert au monde et non un parti renfermé sur un nationalisme débridé. »

« Laurent Gbagbo, c’est la restauration du multipartisme en Côte d’Ivoire (en 1990, ndrl) et la lutte pour l’accession au pouvoir du FPI en 2000. Aujourd’hui, il est dans les liens de la détention, il n’est plus actif, il faut poursuivre le processus, avec de nouveaux hommes, un nouveau discours et avec des nouvelles ambitions liées à un contexte nouveau », a souligné Pascal Affi N’Guessan.

jeuneafrique

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