L’Association professionnelle des Entreprises de Valorisation des déchets plastiques et de la ferraille (A.P.E.V.A) a organisé une conférence de presse ce mardi 15 mai 2018 à Ouagadougou. Il s’est agi de prendre l’opinion publique nationale à témoin de la situation qui est imposée à ses membres par le Ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat dans leur élan de lutte environnementaliste, de créateur d’emploi et de richesse.
L’Association professionnelle des Entreprises de Valorisation des déchets plastiques et de la ferraille est une association qui regroupe les acteurs de Valorisation des déchets dont l’une de ses missions est de contribuer à la promotion des initiatives de collecte et de valorisation des déchets plastiques.
Yacouba BELEMVIRE, le président de ladite association a affirmé qu’en 2016, un partenaire local les a contactés pour solliciter un accompagnement de collecte d’informations et d’appui afin d’obtenir des autorisations devant aboutir à la création d’une usine de transformation des déchets plastiques en carburants. Selon lui, l’usine en question devrait absorber au moins 50 tonnes de déchets plastiques par jour, soit 18 250 tonnes dans une année en créant 242 emplois directs et au moins 10 000 emplois indirects au profit des acteurs concernés. “Nous l’avons accompagné au Ministère de l’environnement jusqu’à l’obtention des documents nécessaires et il restait l’autorisation d’implantation du ministère du commerce“, a-t-il laissé entendre et d’ajouter, “aux dernières nouvelles, quand nous avons rencontré le partenaire pour s’imprégner de la suite car sur le terrain les collecteurs et acteurs de valorisation s’impatientaient, nous apprenions que le projet n’a pas reçu un quitus du ministère du commerce pour son implantation“.
M. BELEMVIRE s’est dit étonné car après avoir obtenu toutes les autorisations du ministère de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique, les voilà bloqués par le ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat. “Le projet de construction de cette unité est bloqué face à une question de vide juridique sur l’implantation d’une unité de production d’hydrocarbure“, a-t-il précisé. A entendre le président de l’A.P.E.V.A, le souci majeur est que le promoteur qui a des partenaires chinois très importants, s’impatiente car au Mali les autorités ont vite mis en place une commission interministérielle pour accélérer l’implantation de l’unité. Il a indiqué que la seule chance pour eux jusqu’à ce stade est le fait que le promoteur a déjà engagé des investissements en terrain au Burkina Faso. “Mais si nos autorités ne se montrent pas plus flexibles, plus entreprenants et plus esprit PNDES, nous allons perdre ce Nième projet au profit d’un autre pays voisin bien plus pragmatique“, a-t-il dardé avant d’expliquer que pour un investissement de près de 11 milliards FCFA, l’unité aura une capacité de traitement de 50 tonnes de déchets par jour, pour un chiffre d’affaire d’environ 09 milliards FCFA. Quant à leur niveau (collecteurs et acteurs de valorisation), le coût d’achat de ces déchets est estimé à 4 milliards FCFA et demi par an.
A l’occasion de ce point de presse, l’A.P.E.V.A par la voix de son président demande au ministre du commerce, au ministre de l’énergie, au premier ministre et au président du Faso de l’aider pour l’implantation de cette usine afin que l’esprit du PNDES soit réel car il ne peut s’accommoder avec des questions de vide juridique qui lui plombe les ailes. “Nous sommes sûrs et certains que les autorités aux plus hauts niveaux ne sont pas au courant du blocage d’un tel projet qui suscite des accompagnements et encouragements au regard de son apport social, économique et protection de l’environnement“, a-t-il clos ses propos avant de réitérer leurs remerciements à la presse sans laquelle leurs actions ne seront pas vues, et entendues. Il n’a pas manqué de dire merci également aux vaillantes mamans présentes, qui contribuent énormément à la salubrité des villes du pays, sans oublier leurs partenaires comme le ministère de l’environnement qui, à travers son projet National de Traitement et Valorisation des déchets plastiques, contribue selon ses moyens à la protection de l’environnement.
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