DECLARATION PRONONCEE PAR SON EXCELLENCE MADAME OLIVIA RAGNAGHNEWENDE ROUAMBA, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE LEXTERIEUR

Genève, le 13 décembre 2023

Mesdames et Messieurs les panelistes,
Chers participants,

Je voudrais avant tout propos saluer linitiative de ce panel sur une thématique qui intéresse particulièrement les pays en proie à des crises juxtaposées comme le Burkina Faso.

La crise dans le Sahel central et laugmentation conséquente du nombre de personnes déplacées de force constituent des préoccupations majeures qui épuisent les ressources déjà limitées des pays de l’Alliance des Etats du Sahel qui ont mutualisé leurs efforts sur le triptyque humanitaire-développement-paix.

Je voudrais ainsi profiter de cette belle tribune pour lancer une invite à une coalition pour résorber la crise complexe au Sahel.

C’est dans ce sens que le Burkina Faso se joint à l’engagement multilatéral visant à construire la paix, permettre un retour dans la sécurité et la dignité et réduire le fardeau qui pèse sur les pays hôtes dans un esprit de solidarité.

Après lexpérience des interventions tous azimut, sans véritable coordination qui ont montré leur limite, il est clair aujourdhui aux yeux de tous que le développement durable et les solutions pérennes aux déplacement forcés ne sont possibles sans la paix.

Le fait de répondre aux besoins immédiats tout en veillant à des investissements à plus long terme pour sattaquer aux causes systémiques des conflits et de la vulnérabilité est plus susceptible de mitiger les cycles de crise et de soutenir la paix indispensable pour promouvoir un développement durable.

Il est désormais important de mieux regrouper les acteurs humanitaires, du développement, de la paix, y compris les réfugiés, derrière des objectifs communs et de renforcer les capacités des pays en crise pour un relèvement durable.

Evidemment les pays concernés doivent demeurer au premier plan pour apporter les réponses appropriées à travers la définition de politiques publiques adaptées au contexte et nous nous évertuons à cela au quotidien.

Cest dans ce sens que s’inscrivent le Programme d’urgence de la Transition, le plan d’action pour la stabilisation et le développement, le plan de réponse humanitaire et la stratégie nationale de relèvement des personnes déplacées internes et des communautés d’accueil.

Egalement, dans ses efforts pour la préservation de la paix et de la cohésion sociale, mon pays a mis en place l’observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires (ONAPREGEC) avec des démembrements qui exercent jusqu’au niveau local représenté par les villages.
Enfin, il me plait d’évoquer le Plan d’action intérimaire des Nations Unies pour le développement durable (UNIDAP) 2023-2025 qui, en faisant du Nexus humanitaire-développement-paix son principal pilier, se veut un changement de paradigme vers une approche intégrée, globale et durable de la gestion des crises.

Tous ces programmes n’auront de succès sans la solidarité de tous les partenaires.
C’est pourquoi mon pays invite les partenaires à aller au-delà des controverses que la crise au Sahel Central a malheureusement engendrées et qui entravent la mobilisation, la solidarité politique, diplomatique, financière et technique nécessaire, afin de contribuer au relèvement des sociétés du Sahel central empêtrées dans cette crise multidimensionnelle.

Je vous remercie pour votre attention