DÉTRESSE RESPIRATOIRE CHEZ LES ENFANTS : L’ONG Terre des Hommes pour l’implémentation du projet Aire au Burkina

 

En marge des journées des sciences de la santé de Bobo-Dioulasso qui se tiennent dans la cité de Sya, l’ONG Terre des Hommes a organisé le 13 décembre 2022, un symposium sur le projet AIRE (Améliorer l’identification des détresses respiratoires chez l’enfant). Trois communications dont une en ligne, ont permis de présenter les résultats de recherche sur ce projet, dont les avantages ne sont plus à démontrer. Pour l’ONG Terre des hommes, l’implémentation de ce projet dans les périphériques sanitaires, permettra de réduire le taux de mortalité infantile.

AIRE (Améliorer l’identification des détresses respiratoires chez l’enfant), est un projet conçu par des chercheurs, depuis 2019. Ce projet promeut l’utilisation d’un oxymètre de pouls, afin de détecter le niveau de gravité ou pas, des difficultés respiratoires des patients, notamment chez les enfants de moins de 5 ans. Utilisé dans quatre pays dont le Mali, le Niger et bien entendu le Burkina Faso, l’oxymètre permet de réduire la mortalité et la morbidité des enfants, grâce à la détection précoce des détresses respiratoires. Au Burkina Faso, cet outil est utilisé dans les grands centres de référence, dont l’avantage n’est plus à démontrer. C’est pourquoi, à l’occasion des journées des sciences de la santé de Bobo-Dioulasso qui ont débuté le 12 jusqu’au 15 décembre, l’ONG Terre des Hommes a initié un symposium pour présenter les résultats des recherches, dont la collecte de données a couvert la période du 14 juin 2021 au 19 juin 2022. La finalité du symposium est de plaider pour l’utilisation de cet outil dans les centres de santé et de promotion sociale, qui sont des structures de santé de proximité aux populations, dans les périphériques.

« Le Protocole a été mis en œuvre conformément à ce qui a été élaboré. Dans son ensemble au Burkina Faso, nous avons pu inclure 4834 enfants dont 242 cas graves avec 16 cas de décès (malheureusement) », relate Dr Abdoul Karim Sawadogo, moniteur de recherche du projet. Pour lui, l’utilisation de cet outil a permis de détecter des enfants qui allaient être classés cas non graves, mais ont pu être sauvés par identification de cas graves, grâce à l’oxymètre de pouls. « Sur 87 sites, 15% d’enfants identifiés ont changé de classification grâce à cet outil », soutient Dr Abdoul Karim Sawadogo.

Un projet soutenu dans sa présentation par Dr Solange Ouédraogo, pédiatre au CHU (Centre hospitalier universitaire) de Bogodogo à Ouagadougou, investigatrice principale du projet AIRE. « A côté du paludisme, la pulmonie, les infections respiratoires, demeurent encore les premières causes de mortalité dans nos services de santé », selon Dr. Solange Ouédraogo.

Au regard des résultats probants des recherches autour dudit projet, les différentes communications lors du symposium, ont clairement démontré les avantages, et l’urgence pour le Burkina Faso qui n’a plus aucune raison de trainer les pas pour son utilisation à grande échelle dans les structures sanitaires de proximité. C’est donc un truisme de dire que son besoin est vital, dès lors que cet outil est utilisé dans les centres de référence sanitaire.

En effet, ce projet qui s’inscrit dans le cadre d’un consortium, est appuyé par des ONG dont Terre des Hommes au Burkina Faso.

Outil fiable et facile à utiliser, l’oxymètre selon Dr Solange Ouédraogo, pourrait être utilisé dans deux centres déjà identifiés, à savoir Boromo et Dédougou, avant sa vulgarisation dans l’ensemble du territoire national, à la disposition des infirmiers chefs de postes.

Ulrich Wilfried BAKOUAN

 

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