Direct – Zimbabwe : Robert Mugabe « détenu », selon la présidence sud-africaine

La situation évolue très rapidement au Zimbabwe. Robert Mugabe a affirmé être « détenu » à son homologue sud-africain, tandis que l’armée zimbabwéenne a pris le contrôle des points névralgiques de la capitale. Suivez les informations en direct.

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• Le président zimbabwéen Robert Mugabe a dit être « détenu à son domicile » à son homologue sud-africain Jacob Zuma.

L’armée zimbabwéenne, qui a pris le contrôle des points clés de la capitale la nuit dernière, a affirmé s’en prendre uniquement aux « criminels qui entourent » le président dans un message à la télévision publique. « Ceci n’est pas un coup d’État militaire » a également affirmé le porte-parole de l’armée, le général Sibusiso Moyo.

Jacob Zuma a envoyé deux de ses ministres à Harare pour « rencontrer le Président Robert Mugabe et les Forces de défense zimbabwéennes ». Plus tôt dans la journée, il avait « appelé au calme et à la retenue et exprimé l’espoir que les développements au Zimbabwe n’amènent pas un changement inconstitutionnel de gouvernement » dans un communiqué.


15h20 – La télévision publique relaie des messages de soutien au commandant de l’armée zimbabwéenne

La Zimbabwe Broadcasting Corporation (ZBC), télévision d’Etat qui a relayé le message de l’armée zimbabwéenne ce matin, a publié sur son site Internet un article particulièrement favorable au général Constantino Chiwenga, chef de l’armée zimbabwéenne.

« Les jeunes de la Zanu-PF [au pouvoir] de la province d’Harare ont exprimé leur soutien au commandant des Forces de défense du Zimbabwe Constantino Guvheya Dominic Nyikadzino Chiwenga qui exprime pleinement les valeurs et idéaux de la lutte pour la libération en essayant d’éliminer les contre-révolutionnaires dans le parti », peut-on lire sur le site de la ZBC.

Le général Chiwenga avait demandé, lundi soir, que cesse « la purge actuelle qui vise clairement les membres du parti qui ont été engagés dans la guerre d’indépendance ». « Lorsqu’il s’agit de protéger notre révolution, l’armée n’hésitera à intervenir » avait-il annoncé.


15 h 15 – Le Royaume-Uni veut « une élection libre et juste »

« Personne ne veut voir simplement une transition d’un tyran non élu à un autre (…) Nous voulons voir une élection réelle, libre et juste », a déclaré, devant le Parlement, le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson. « Tout ce que le Royaume-Uni a toujours voulu, c’est que les Zimbabwéens puissent décider de leur avenir lors d’élections libres et justes. L’ambition dévorante de Mugabe leur a toujours dénié ce droit », a-t-il ajouté.

« Nous observons les développements en cours très attentivement. La situation est encore très mouvante », a pour sa part déclaré la Première ministre britannique devant les députés, appelant « toutes les parties à la retenue ».


15 h – Pourquoi les vétérans ont-ils changé de position ?

Réunis au sein de l’Association zimbabwéenne des vétérans de la guerre de libération nationale (ZNLWVA en anglais), les vétérans constituaient un socle sur lequel le chef de l’État pouvait s’appuyer par le passé. En 2007, ils avaient ainsi manifesté massivement pour contraindre les barons de la Zanu-PF, le parti au pouvoir, à faire de Robert Mugabe leur candidat, alors que les prétendants à la succession du vieux président ne manquaient pas. Mais en 2016, déjà, ils avaient appelé publiquement à sa démission.

14 h 30 – L’armée déployée « à des emplacements stratégiques autour d’Harare » selon l’ambassade britannique

Le Foreign Office britannique a publié un communiqué à destination de ses ressortissants sur la situation au Zimbabwe. Simon Thomas, le chef adjoint de la mission diplomatique à Harare, y « confirme » notamment que « l’armée restait déployée à des emplacements stratégiques autour d’Harare ce matin ».


13 h 40 – Le président du Nigeria appelle au respect de la Constitution

Muhammadu Buhari, président du Nigeria, a adressé un appel « au calme et à la paix » via son compte Twitter. Il demande « le respect de la Constitution » et enjoint « tous les acteurs politiques et militaires au Zimbabwe d’éviter toute action qui puisse plonger le pays dans un conflit inutile qui aurait un impact négatif sur la région ».

13 h 15 – Les vétérans de guerre prennent position contre Mugabe

Le président Robert Mugabe doit être évincé de la présidence du pays et de la présidence de la Zanu-PF, a estimé Victor Matemadanda, le secrétaire général de l’Association zimbabwéenne des vétérans de guerre, lors d’une conférence de presse. Il a également estimé que l’intervention de l’armée dans la nuit de mardi à mercredi avait eu lieu « pour le bien du Zimbabwe ». Les vétérans ont un poids politique très important dans le pays.


13 h – L’Union européenne appelle à une « résolution pacifique » 

« Nous appelons toutes les parties concernées à passer de la confrontation au dialogue, avec pour objectif une résolution pacifique », a déclaré Catherine Ray, porte-parole des services extérieurs de l’Union européenne, lors d’un point presse de la Commission européenne.


12 h – Le Royaume Uni met en garde ses ressortissants

L’ancienne puissance coloniale a demandé à ses ressortissants « d’éviter toute activité politique » dans le pays. Londres a également souligné que « les autorités avaient parfois usé de la force pour réprimer les manifestations ».


11 h 30 – La présidence sud-africaine affirme que Robert Mugabe dit être « détenu »

« Le président Zuma s’est entretenu plus tôt aujourd’hui avec le président Robert Mugabe, qui lui a dit qu’il était détenu à son domicile mais a ajouté qu’il allait bien », a annoncé la présidence sud-africaine dans un communiqué.

Jacob Zuma, fidèle soutien de son homologue zimbabwéen, s’est prononcé plus tôt dans la journée contre tout changement de régime « inconstitutionnel ». Se disant « très préoccupé » par la situation, le président sud-africain a dépêché sur place deux envoyés spéciaux pour rencontrer le président Mugabe et les forces armées.

« Le président envoie la ministre de la Défense et des Anciens combattants, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, et le ministre de la Sécurité d’Etat, Bongani Bongo, au Zimbabwe pour rencontrer le président Robert Mugabe et l’armée zimbabwéenne », a annoncé la présidence dans un communiqué.

https://youtu.be/eH6M3I31Hoo

Jeune Afrique

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