Domaine des Transports : les jeunes patriotes dénoncent la corruption persistante au niveau du Corridor Lomé – Ouagadougou

 

Les Jeunes patriotes pour la paix (JPP) en soutien au Mouvement des Petits commerçants de Ouagadougou, a tenu un point de presse dans la matinée de ce samedi 04 février 2023 au siège de l’association. L’objectif de cette rencontre est d’informer l’opinion publique nationale et l’ensemble des décideurs de ce pays, sur des pratiques de corruption que subissent les camions de transport de marchandises sur le corridor Lomé – Ouagadougou.

Les jeunes patriotes ont tenu à dénoncer ce samedi matin, des pratiques abusives d’agents de l’Office national de sécurité routière (ONASER), qui prélèvent des sommes indues terminant dans leurs propres poches au détriment du budget de l’Etat.

Selon les investigations des jeunes patriotes, un premier camion immatriculé 1774T103, transportant du divers pour le marché intérieur burkinabè, a franchi Lomé avec un poids de 87 tonnes. Arrivé au poste de contrôle juxtaposé de Cinkancé le 15 janvier 2023 à 15h 17mn, le poids maximum étant de 45 tonnes, le camion a été déclaré en surpoids de 42 tonnes et le conducteur a été obligé de payer 500 000 FCFA sans quittance.

Aussi, un second camion, immatriculé 6502D203 transportant également du divers pour le marché intérieur, a franchi Lomé avec un poids de 79 tonnes. Arrivé au poste de contrôle juxtaposé de Cinkancé le 15 janvier 2023 à 16h 22mn, le poids maximum étant de 45 tonnes, le camion a été déclaré en surpoids de 34 tonnes et le conducteur a également été obligé de payer 500 000 FCFA sans quittance pour franchir le corridor.

« Ces paiements d’argents non justifiés du fait de l’absence de quittances, échappent aux trésor public pour la poche de quelques agents de la structure », a dénoncé le fondateur de JPP, Abdoul Rahouf Pafadnam puis d’ajouter : « Cette situation est d’autant plus paradoxale quand nous considérons que les camions burkinabè parcourent 700 km sans soucis majeurs sur le territoire togolais contre seulement 300 km au Burkina Faso, en subissant tout type de tracasseries aussi bien douanières que policières ».

Monsieur Pafadnam a souligné que ces pratiques ont pour effet d’alimenter la corruption qui tue l’économie du pays et contribue à renchérir le coût de la vie, en ce sens que les charges financières supportées par les transporteurs se répercutent directement sur les coûts d’enlèvement des marchandises transportées et par ricochet sur le prix de vente auprès du consommateur final sur le marché local.

En rappel, il y a au plan communautaire, le règlement 14 (R14) pris par l’UEMOA pour régir le transport au sein de l’espace communautaire. Ce texte reste disparate dans son application entre les pays membres sur les limites des poids autorisés en fonction des types de véhicules.

Au Burkina Faso par exemple, les pratiques de l’ONASER fixant la charge totale acceptable à 55 tonnes pour les véhicules de 7 et 8 essieux, est en déphasage avec celle du Togo qui est de 64 tonnes pour les 7 essieux et 82 tonnes pour les 8 essieux. Pourtant, cette différence de pratique de poids variant de 09 à 27 tonnes au corridor, engendre de sérieuses difficultés aux petits commerçants, et cela vaut pour les marchandises qui sortent du Burkina Faso (exportations) que pour les importations de marchandises en provenance du Togo, principal pays d’approvisionnement de par la proximité de son port par rapport au pays des hommes intègres.

C’est pourquoi, convaincus de l’accompagnement dans la recherche de solutions aux préoccupations des transporteurs, les jeunes patriotes plaident auprès des plus hautes autorités du pays, pour leur implication personnelle pour la question de l’harmonisation du Règlement 14 de l’UEMOA, toute chose qui va contribuer à lutter contre la corruption, faciliter le commerce et le transport, et baisser les coûts des biens des produits de consommation dans ce pays enclavé.

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