Fêtes de fin d’année au Burkina: Les Ouagalais saluent la mesure d’interdiction des pétards

Les populations de la ville de Ouagadougou, dans leur large majorité, ont salué la mesure gouvernementale interdisant le commerce des pétards au Burkina Faso, a-t-on constaté durant les festivités de fin d’année 2016 et de début d’année 2017.

En plus de la morosité qui a caractérisé (dans la grande majorité) le passage de 2016 à 2017 à Ouagadougou, cette transition s’est distinguée aussi par moins de bruit, sinon l’absence de coups de pétards et autres explosifs.

Ces jouets explosifs affectionnés par des enfants et mêmes certaines grandes personnes pour marquer le passage d’une année à l’autre, ont manqué à la fête.

En effet, contrairement aux années antérieures, cette année, les Ouagalais n’ont pas subi ou n’ont pas faire subir les coups de pétards comme à l’accoutumée.

A l’annonce de minuit, ce 31 décembre, alors que nous étions au centre-ville, ce sont les explosions des feux d’artifices organisés par la mairie centrale qui se sont fait entendre durant quelques minutes.

«Vraiment je salue la mesure du gouvernement d’interdire les pétards durant les fêtes de fin d’année», se réjouit Mlle Elisabeth Yaro, étudiante, qui avoue avoir peur du bruit de ces explosifs.

«A cause de ces pétards j’essayais chaque fois d’éviter certains endroits, mais j’avais l’impression que ce n’était possible de les éviter. C’était donc horrible pour moi », confesse-t-elle.

Dans la même lancée, Evariste Nikiéma, jeune fonctionnaire, estime que ceux qui croyaient qu’on ne peut pas fêter la fin de l’année sans les pétards avaient grandement tort. « Cette année, il n’y a pas eu de coup de pétards, mais le fête a été davantage agréable », commente-t-il.

La plupart des personnes interrogées souhaitent que la décision ainsi que la sensibilisation soient maintenues pour les années à venir afin que plus jamais de pétards au Burkina durant la fin d’année.

Courant fin novembre 2016, le gouvernement burkinabè avait invité les détenteurs de jouets explosifs dont les pétards à déposer leurs stocks dans les services de sécurité les plus proches.

Il s’agissait d’un communiqué du ministère en charge de la sécurité intérieure qui s’adressait aux importateurs, fabricants, vendeurs ou détenteurs de ces pétards, dans leur boutique ou à leur domicile, à bien vouloir s’en débarrasser.

«Un contrôle rigoureux sera exercé par les forces de sécurité et tout contrevenant se verra appliquer des sanctions appropriées», avait averti le communiqué.

Dans un premier communiqué signé le 21 novembre dernier, le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Stéphane Winceslas Sanou a rappelé que l’interdiction relative à la vente de pétards et autres jouets explosifs est toujours en vigueur au Burkina Faso.

«La production, l’importation, la vente et la détention des pétards pour divertissement appelés jouets explosifs sont formellement interdits sur toute l’étendue du territoire national», avait souligné le document.

«Aucune dérogation, aucune exception, ne saurait être opposable aux termes du présent communiqué », avait ajouté le communiqué non sans relever que «tout contrevenant sera sanctionné conformément aux textes en vigueur».

Au Burkina Faso, à l’approche des fêtes de fin d’année, la vente des pétards et autres jouets explosifs est très lucrative pour certains commerçants.

C’est pourquoi, nonobstant la mesure d’interdiction prise depuis quelques années, ce commerce continuait de plus belle.

Agence d’information du Burkina

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