Les burkinabè sont rentrés de plein pied en 2017. Désormais 2016 c’est du passé, mais comme le dit les sages il faut toujours se fier au passé pour construire l’avenir. Quels leçons le Burkina faso doit -il tirer de 2016 pour se projeter dans 2017? C’est une question qui mérite réflexion.
Après les fêtes, les orgies et festins, il est maintenant l’heure de se remettre au travail. Mais avant, il est de bon ton que l’on puisse faire une retrospective sur 2016. L’année qui s’est écoulée a marqué une nouvelle ère au Burkina. Une ère qui est survenue après une transition dans laquelle beaucoup d’espoir se sont cristallés, une transition qui a laissé la place à un président élu le plus démocratiquement possible depuis la prise de l’indépendance du Burkina faso. Mais le pouvoir de Roch a dû faire face à beaucoup de revendications qui sont pour le moins légitimes. Mais dans le fond, tout au long de cette année les burkinabè ont fait comprendre au politique leurs attentes. Ces attentes sont de deux ordres, la première, les burkinabè ont exprimé leur besoins et priorités et la deuxième, ils ont exprimé le changement qu’ils attentent dans la conduite des affaires politiques au Burkina Faso.
Les burkinabè sont beaucoup préoccupés par la stabilité du Pays. Ils voudraient d’un pouvoir à même de leur assurer la sécurité et l’harmonie. Le pouvoir ayant montré des preuves d’une certaine fragilité, des groupes d’auto défense se sont constitués sur la majorité du territoire. En plus de ce besoin de sécurité, l’année 2016 a été une période où les grèves se succédaient aux grèves. Ces manifestations qui sont pour la plupart légitimes veulent à dessein interpeller les gouvernants afin qu’ils comprennent bien que la lutte qui leur a permi de se positionner sur le pouvoir à pour seul intérêt de servir l’intérêt de la masse laborieuse. A tous les niveaux de l’administration il y a donc un besoin impérieux de revaloriser les salaires.
Les jeunes pour leur part sont restés assez calmes, mais il n ‘ya aucun doute que c’est eux la menace réelle. Ils se sont sacrifiés pour faire tomber le pouvoir de Blaise COMPAORE, eux se sont les étudiants, se sont les jeunes des quartiers défavorisés, se sont les jeunes désoeuvrés, les jeunes aux emplois précaires. Si pendant 2016 il n’ont pas exprimé physiquement leur mécontemment ce n’est pas pour autant que la situation leur satisfait. Il faut donc que durant cette nouvelle année, cette question du chômage des jeunes puisse être considérée comme la priorité des priorités.
Outre ces différents enseignements et attentes tirés de 2016, l’on aura remarqué que les burkinabè veulent que les affaires politiques soient conduites autrement. La population attend plus de compassion et moins d’hypocrisie de la part des politiciens. De ce fait, elle a exprimé son mécontentement lorsque des politiciens ont eu des écarts de langage du genre “ on s’en fout d’où ça vient! Point barre! Se sont des signaux qui doivent être captés et considérés comme la volonté d’un peuple semi émancipé de prendre en main son destin et d’écarter une horde de politique aux antipodes de la nouvelle tendance nationale. Aussi les burkinabè ne sont pas revenchards. Ce jeu de règlement de compte qui semble se jouer entre les politiciens n’est pas opportune.
Alors que 2016 soit le tremplin sur lequel les burkinabè vont rebondir et que les politiciens puissent écouter la voie de leur peuple car les temps ont véritablement changé.
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