Dans la matinée de ce mardi 19 novembre 2024, s’est tenue la rencontre d’information, de sensibilisation et d’immatriculation au Régime d’assurance maladie universelle (RAMU) au profit des acteurs du Conseil national de l’économie informelle du Burkina Faso. En présence du ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, ces acteurs ont vu s’ouvrir une nouvelle ère d’espoir pour un accès équitable de soins de santé de qualité.
L’opérationnalisation du RAMU tant attendue depuis les années 2008, s’ouvre ce mardi matin aux acteurs de l’économie informelle. Pour une réponse aux aspirations légitimes des concitoyens à vivre et travailler dans la dignité sans être contraints de choisir entre leur santé et leur subsistance, l’assurance maladie universelle leur réserve d’énormes avantages. D’ailleurs, c’est ce qui justifie cette rencontre d’information et de sensibilisation au profit du monde de l’économie informelle.
Zongo Alexi, secrétaire chargé de la transition de l’informel vers le formel, porte-parole de Salifou Nikièma, Président national du Conseil national de l’économie informelle du Burkina Faso (CNEI-BF) a relevé les avantages de l’assurance maladie universelle pour ces acteurs. En effet, le RAMU garantira la prise en charge des soins médicaux, des médicaments et des hospitalisations à un taux considérable facilitant ainsi la réduction du poids des dépenses de santé sur leurs revenus, souvent modestes. Également, en facilitant l’accès de tous aux services de santé, le RAMU contribuera à combler le fossé entre les différentes catégories socio-économiques et à promouvoir une justice sociale réelle au Burkina Faso. « Ainsi, une meilleure santé des travailleurs de l’économie informelle et de leurs familles signifie une plus grande productivité et une meilleure résilience face aux aléas de la vie » , a soutenu le porte-parole et d’ajouter : « notre adhésion massive au RAMU contribuera à bâtir un système de solidarité où chacun contribue selon ses moyens et reçoit selon ses besoins » .
Tout en remerciant le ministre d’Etat pour son engagement personnel envers l’économie informelle, monsieur Zongo a saisi l’occasion pour inviter tous les acteurs à s’immatriculer au RAMU pour garantir leur bien-être et celui de leurs familles. « C’est aussi un acte citoyen qui témoigne de notre engagement à bâtir un Burkina Faso plus équitable et solidaire » , a-t-il indiqué.
Le Directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU), Soumaïla Gamsoré a fait savoir que le décret adopté est celui de 2024 sur les taux de cotisation. En la matière, il y a plusieurs catégories de la population et il faut que chacun contribue en fonction de sa capacité. « Dans ce sens, pour ce qui concerne les acteurs de l’économie formelle, le taux de cotisation est 5% de leur salaire payé à hauteur de 2,5% pour l’employeur et 2,5% pour le travailleur. En ce qui concerne les acteurs de l’économie informelle, c’est 4000 FCFA par mois. Pour les personnes indigentes, c’est également 4000 FCFA par mois mais à la charge de l’Etat. Quant aux retraités, c’est un taux de 2% sur leur pension » , a-t-il déclaré tout en précisant que la seule cotisation du chef de famille prend en charge tout le ménage à savoir, les femmes et les enfants.
Il a souligné que le ticket modérateur est de 30% dans les centres de santé. Cela signifie que le malade à jour de cotisation, paye seulement 30% des dépenses de soin. Le reste des dépenses est couvert par l’assurance maladie universelle.
Le ministre d’Etat, ministre en charge de la protection sociale, Bassolma Bazié a félicité les acteurs de l’économie informelle pour leurs bravoure, abnégation et engagement dans le travail, source de développement économique du Burkina Faso. Il a indiqué qu’en moins de deux ans, les autorités actuelles ont pu prendre six (06) décrets pour faire avancer ce projet, en plus de seulement deux (02) décrets pris auparavant (2015 à 2022). « Et nous sommes en train d’opérationnaliser le Régime d’assurance maladie universelle » , a-t-il précisé tout en félicitant l’ensemble des composantes de la population pour le travail abattu, avec à sa tête le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré qui a donné son autorisation pour la bonne marche de ce projet.
Le ministre a rassuré l’ensemble des populations que le gouvernement sera très regardant sur la façon dont les cotisations, les contributions de l’ensemble des acteurs, sera faite pour que leur santé puisse être prise en charge. « Si jamais les populations, que ce soit le secteur informel ou les travailleurs qui cotisent leur argent, se retrouvent sans soin dans un centre de santé parce qu’un individu quelconque n’a pas bien fait son travail, l’Etat va appliquer des sanctions, de façon très ferme » , a dardé Bassolma Bazié.
En rappel, l’Assurance maladie universelle est un dispositif chargé d’assurer un individu face à des risques financiers de soins en cas de maladie ou de maternité.
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