La coupure du ruban du Centre de formation professionnelle des métiers de bouche s’est tenue dans la matinée de ce vendredi 20 octobre 2023. Il s’agit d’une initiative du Chocolatier André Bayala, qui entend offrir aux jeunes une formation professionnelle de qualité dans la pâtisserie. Un rêve devenu réalité pour monsieur Bayala grâce à bon nombre de soutiens dont celui du gouvernement du Burkina Faso, de la coopération Suisse et de l’entreprise Nestlé Burkina Faso.

Le Centre de formation professionnelle des métiers de bouche ouvre officiellement ses portes. Il permettra de réduire le chômage des jeunes, d’offrir aux burkinabè des produits de qualité, mais aussi de professionnaliser le secteur de la pâtisserie qui est en plein essor. Le Centre offre des opportunités au travers de programmes diplômants et qualifiants sous un modèle d’apprentissage alliant la théorie et la pratique.

Nestlé Burkina accorde une attention particulière à toute formation professionnelle, surtout alimentaire. Selon son Directeur général Sidiki Diawara, en soutenant la formation professionnelle, Nestlé Burkina facilite l’insertion professionnelle des jeunes. C’est fort de ce constat que Nestlé Burkina a soutenu cette initiative d’André Bayala. « Cet accompagnement de Nestlé intervient dans le cadre du programme mondial dénommé “Nestlé Needs Youth“ (Nestlé a besoin des jeunes). L’objectif est d’aider 10 millions de jeunes à travers le monde à accéder à des opportunités économiques d’ici à 2030. Cette initiative pour la jeunesse se concentre essentiellement sur l’emploi, l’employabilité et l’entrepreneuriat » a expliqué Sidiki Diawara. A l’en croire, plus de 7 000 jeunes au Burkina Faso ont déjà bénéficié de cette initiative à travers des sessions de coaching avec les étudiants dans diverses universités et grandes écoles du pays. La problématique des jeunes est prise en compte à Nestlé et c’est ce qui justifie la pertinence de l’accompagnement de Nestlé Burkina Faso à la construction d’un Centre de formation dédiée à la jeunesse.

La vision du promoteur André Bayala cadre parfaitement avec celle du gouvernement de la transition du pays : Permettre aux jeunes à travers des formations professionnelles à s’auto employer. Le ministre des sports, de la Jeunesse et de l’emploi Boubakar Savadogo, patron de la cérémonie a salué et félicité le chocolatier André Bayala pour cette initiative qui répond à un grand besoin. « L’intérêt d’avoir des centres de ce genre est de pouvoir répondre rapidement au besoin du secteur privé. Il faut que la jeunesse contribue à la création de la richesse et au développement du pays », a laissé entende le ministre en charge de la Jeunesse et de l’Emploi. La formation professionnelle est importante et à besoin d’être développé afin de mettre à la disposition du secteur privé, de la main d’œuvre qualifiée.

« Les jeunes auront la possibilité de se former en boulangerie, en pâtisserie, dans le chocolat et en cuisine. Egalement, ils auront la capacité de travailler dans le cacao culture parce que nous pouvons désormais fabriquer le chocolat au Burkina. Mais il faut devoir apprendre à cultiver la plante et à l’entretenir », a confié le promoteur du Centre André Bayala. Oui, le cacao sera cultivé sur le site du centre de formation. Cela permettra au Centre de fonctionner en toute autonomie sans beaucoup dépendre des importations. Pour le promoteur, le Burkina Faso a besoin de jeunes bien formé dans les métiers de bouche, car c’est un domaine dans lequel il y a beaucoup de perspectives d’emplois. Créer ce Centre de formation est pour lui un rêve qui se réalise. Il faut noter que André Bayala a été champion africain du chocolat et est aussi lauréat de nombreux prix internationaux. Ce Centre lui permet de partager ses connaissances avec ses jeunes frères burkinabè. Le présent centre de formation est composé de salles d’apprentissages, de cuisine et des dortoirs pour les apprenants. Une bibliothèque est en cours d’équipement dont, sont entendus 2000 livres. D’ailleurs, selon André Bayala, cette bibliothèque sera la plus grande en livre de cuisine et pâtisserie en Afrique.

Kadidia Boly est une étudiante d’André Bayala. « J’ai appris beaucoup de choses. La formation est pratique et permet aux apprenants de pouvoir au bout de trois mois à s’auto employer. Au bout de la formation, nous avons reçu un kit d’installation » a témoigné Kadidia Boly qui s’est mise à son propre compte où elle fabrique et commercialise. Elle invite les autorités et les personnes de bonnes volontés à financer les jeunes dans le domaine de l’entrepreneuriat.