La Confédération syndicale burkinabè (CSB) organise un atelier de renforcement des capacités des leaders syndicaux. Il s’agit pour la CSB, d’échanger avec les camarades syndicats sur la vulgarisation de la convention 190 et de la recommandation 206 de l’organisation internationale du travail (OIT). Ouvert dans la matinée de ce vendredi 28 octobre 2022 dans la ville de Kaya, l’atelier se tient sur deux (02) jours et entre dans le cadre du programme CSB-MSI/DGD 2022-2026 sur la promotion du travail décent.
La question du genre est une problématique dans le monde du travail au Burkina Faso. Les violences et harcèlements sont une réalité dans les services. C’est fort de ce constat que l’organisation internationale du travail (OIT) a, dans sa session du 21 juin 2019, adopté la convention 190 et la recommandation 206 liées aux violences et aux harcèlements basés sur le genre, dans l’effet de mettre fin à ce phénomène qui ralentit le développement des pays. Constatant que le phénomène est d’ampleur au Burkina Faso, la Confédération syndicale burkinabè (CSB) en collaboration avec le mouvement pour la solidarité internationale (MSI), mène des activités pour son éradication parfaite. L’atelier du jour entre d’ailleurs dans ce cadre.

Gui Olivier Ouédraogo, Secrétaire général de la Confédération syndicale burkinabè (CSB)
Selon le Secrétaire général de la Confédération syndicale burkinabè, Gui Olivier Ouédraogo, les hommes et les femmes ont les mêmes droits et cela doit être plus qu’une réalité. « Nous avons le devoir, à travers nos actions quotidiennes, de promouvoir ces instruments de l’OIT et cela, en conformité avec la fonction normative du syndicat », déclare Gui Olivier Ouédraogo dans son discours d’ouverture. L’atelier permettra entre autres, de faire l’état des lieux des rapports inégalitaires entre les femmes et les hommes au Burkina, d’identifier les différents types de violences subis dans le milieu de travail formel et informel, d’établir une stratégie de campagne pour la ratification et la mise en œuvre de la convention 190 (C190) et de la recommandation 206 (R206) de l’OIT au Burkina. « La question de l’égalité en droit humain est avant tout une question syndicale. Il est inacceptable que les femmes et les hommes n’aient pas les mêmes droits. Il est encore inacceptable que certains travailleurs soient victimes de harcèlement et de violence basés sur le genre dans le milieu du travail. Cela remet en cause la question des droits moraux dont doit jouir un travailleur, et cela nous interpelle », convainc monsieur Ouédraogo.

Inès Kaboré/Mano, secrétaire générale du syndicat des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat et des accoucheuses du Burkina (SYSFMAB), membre du Global Union-CSB
Inès Kaboré/Mano participe à cet atelier en tant que secrétaire générale du Syndicat des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat et des accoucheuses du Burkina (SYSFMAB). A l’en croire, cet atelier est une occasion pour les femmes d’attirer l’attention des uns et des autres sur la convention 190 et la recommandation 206 de l’organisation internationale du travail. « Pour nous femmes syndicalistes, c’est l’opportunité de parler avec nos collègues et camarades de cette convention », soutient dame Kaboré et d’expliquer que cet atelier est le lieu pour échanger sur les possibilités d’adopter une feuille de route centrée sur la vulgarisation et l’adoption de la convention 190 de l’OIT. Son souhait, c’est de voir le Burkina Faso à l’instar d’autres pays, ratifier la convention 190 et la recommandation 206 de l’OIT.
La C190 et la R206 visent l’élimination de la violence et le harcèlement dans le monde du travail. Son adoption au Burkina permettra au pays des hommes intègres de se développer sur la base de l’inclusion de ses fils et filles dans le chantier du développement.
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