Lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent : lancement officiel de deux projets au profit des Burkinabè

 

Le lancement officiel de deux (02) projets financés par le Fonds mondial pour l’engagement de la communauté et la résilience (GCERF) s’est tenu dans la matinée de ce jeudi 31 mars 2022 à Ouagadougou, sous le patronage du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité.

Dans le but d’accroitre les capacités de résilience face au risque de radicalisation et d’extrémisme violent des jeunes et femmes, puis de contribuer à prévenir et à lutter contre l’extrémisme violent par la promotion et le renforcement de la cohésion sociale au Burkina Faso, deux projets ont été officiellement lancés ce jeudi matin au profit des populations.

Il s’agit premièrement du projet « Prévenir la radicalisation et l’extrémisme violent par l’amélioration de la résilience des communautés locales dans les régions du Sahel et du Nord » . (PREVENIR) est mis en œuvre par le consortium Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) et la Cellule nationale de prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent du G5 Sahel. Ce projet entend renforcer le vivre-ensemble entre les populations (notamment les jeunes, les femmes, les agriculteurs et les éleveurs) dans les régions du Sahel et du Nord, et de valoriser les mécanismes locaux de dialogue social et d’échanges socio-économiques. Avec une durée de 36 mois (1er janvier 2022 au 31 décembre 2024), ce projet a coûté 1 500 000 USD dont les victimes de l’insécurité bénéficieront d’une prise en charge psycho-sociale ainsi qu’un accompagnement, afin de réussir leur insertion socio-économique. Ce projet va toucher 49000 bénéficiaires directs dont 23800 hommes sur l’ensemble de sa zone d’intervention et 100800 personnes bénéficiaires indirects dont 68400 femmes par le biais des réinvestissements par les bénéficiaires directs au sein des ménages. Il est mis en œuvre dans les régions du Sahel et du Nord, puis prioritairement couvrira dix (10) communes à savoir, Dori, Bani, Seytenga, Gorom-Gorom, Sebba et Djibo dans la région du Sahel, et Ouahigouya, Gourcy, Séguénéga, Yako dans la région du Nord.

Le deuxième projet est « Tous ensemble ! Rebâtir une cohésion sociale à travers la prévention de la radicalisation et la promotion du dialogue intra/intercommunautaire et la résilience des pasteurs » . De janvier 2022 à décembre 2024, ce projet entend entre autres, renforcer des mécanismes endogènes de prévention/gestion des conflits et promouvoir la réinsertion socio-économique des jeunes pasteurs, les personnes déplacées internes, les populations d’accueil (jeunes et femmes). Il concerne les leaders coutumiers et religieux, Élus locaux, Pasteurs, jeunes pasteurs, Organisations de la société civile (OSC), OSC de femmes, Personnes déplacées internes, Femmes et hommes de médias, Forces de défense et de sécurité. Ce deuxième projet va réguler et catalyser le dialogue des faitières religieuses, des associations et des leaders communautaires renforcés.

Conscient que l’instauration d’une situation de paix durable n’est possible qu’avec toutes les composantes de la nation, le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, le colonel major Omer Bationo a encouragé les OSC à accompagner le processus à travers des projets et programmes de développement. Ainsi, il a félicité les initiateurs de ces deux projets présentés à la presse, tout en rassurant que le gouvernement mettra tout en œuvre pour accompagner ces différentes initiatives et l’ensemble des autres projets qui en sont en droite ligne avec cette démarche. Avant de lancer officiellement les deux projets, le ministre a tenu à remercier l’ensemble des partenaires du Burkina Faso qui, en dépit des difficultés que traverse ce pays, continuent à faire confiance au peuple burkinabè.

En rappel, le GCERF est une fondation indépendante de droit suisse qui a été créée en septembre 2014 avec pour but de recueillir, gérer et distribuer des ressources visant à soutenir les efforts des communautés locales et des entités gouvernementales pour lutter contre l’extrémisme violent et le radicalisme dans toutes les formes. Elle développe des partenariats publics-privés afin de contribuer substantiellement à la mise en œuvre de la stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies.

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