Ce vendredi 12 août 2022 s’est tenu un point de presse du gouvernement sur la sécurité, les comités locaux de dialogue social et les questions d’actualité nationale. Cette conférence a été animée par le ministre de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale, le ministre de la défense et des anciens combattants et le ministre porte-parole du gouvernement.
Le ministre de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale Yéro Boly a abordé la question du processus de la réconciliation, de la cohésion sociale, de la mise en place des comités locaux de dialogue.
Le gouvernement a entrepris un processus de réconciliation de toutes les filles et fils du Burkina Faso « Le processus s’est voulu largement participatif et inclusif pour doter le Burkina Faso d’un document qui traite de façon scientifique toutes les questions de besoins de réconciliation auquel le pays est confronté » a laissé entendre Yéro Boly. Pour mener à bien ce processus, un diagnostic a été réalisé dans toutes les 368 communes et arrondissements du Burkina Faso « Ce diagnostic a permis d’échanger avec toutes les couches de la population sur les conflits qui nous divisent, les besoins de réconciliation dans tous les secteurs de notre vivre ensemble, d’identifier les mécanismes et facteurs endogènes pour faciliter la résolution des conflits et de la réconciliation » a-t-il expliqué.
Par ce diagnostic, une stratégie de réconciliation nationale a été élaborée à travers un plan d’action qui sera mis en œuvre pour permettre d’apporter des solutions à tous les besoins de réconciliation « Aujourd’hui la stratégie est finalisée mais la mise en œuvre de certaine action requière du consensus nationale. Il y a dans ce processus une concertation sincère entre tous les acteurs pour trouver des voies et moyens pour mettre en œuvre ces actions » a confié le ministre Yéro Boly.
Concernant les comités locaux de dialogue, on note l’installation d’une dizaine de comités à travers le pays. Il y a eu également l’identification et l’opérationnalisation d’un centre d’accueil de déradicalisation et de réinsertion, la démobilisation d’une dizaine de terroristes « Le processus est encore jeune mais les résultats engrangés sont encourageants » s’est réjoui le ministre Yéro Boly. Il a sollicité l’adhésion de tous pour accompagner le processus de réconciliation et de démobilisation des personnes engagés dans les groupes armés terroristes.
Évolution des opérations sur le terrain.
À la suite du ministre de la cohésion sociale, le ministre de la défense et des anciens combattants s’est entretenu avec les journalistes sur la question de l’évolution des opérations sur le terrain. Contrairement aux dires de certains Burkinabè, la transition mène une lutte contre le terrorisme. Depuis la prise du pouvoir par le MPSR, plusieurs actions sont menées pour le retour de la sécurité au Burkina Faso.
Une réorganisation opérationnelle de l’action militaro-sécuritaire est en cours et concerne l’unification du commandement opérationnel pour créer plus de synergie. Il y a eu la création de nouvelles entités opérationnelles, la création de la brigade d’éveil et de défense de la partie, la réorganisation des VDP, la création des zones d’intérêt militaire, la définition d’un nouveau format de force pour générer de nouvelles capacités assorties d’un vaste plan d’équipement pour permettre le renforcement de capacité des forces de défense et des forces de sécurité, le renforcement de la réserve opérationnelle par le retour de plusieurs anciens militaires, le renforcement du moral des troupes, le renforcement de l’équipement des forces de défense.
« Le gouvernement tout entier est dans une dynamique d’engagement ferme à soutenir les FDS à travers les visites d’immersion qui ont été faites. Un effort budgétaire a été consenti en faveur du ministère de la défense et celui de la sécurité et une vigoureuse action de la mobilisation des ressources est en cours pour soutenir le plan d’équipement des forces armées » a évoqué le ministre de la défense, Aimé Barthélemy Simporé. Pour lui « Cette réorganisation opérationnelle permettra de générer les capacités nécessaires, à la reprise du contrôle de toutes les zones sous l’emprise terroriste, de réinstaller l’administration ainsi que les populations déplacées, d’assurer l’intégrité du territoire national » a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, le ministre de la défense a rappelé qu’une stratégie nationale de lutte contre le terrorisme a été adoptée. Selon lui « Ces actions permettront de couper les sources de financement des terroristes. D’autres actions ont été menées comme l’interdiction de circulation des motos de types aloba, la suspension temporelle des activités d’orpaillage et sa réorganisation, la suspension d’utilisation des engrais chimiques dans certaines régions, la réorganisation du stockage et de la distribution du carburant, la réglementation et l’importation des armes et explosifs ».
Au cours de cette conférence, le ministre de la défense a annoncé l’organisation d’une journée nationale de refus du terrorisme qui sera selon lui « un point de lancement de la remobilisation nationale et l’intensification de la lutte dans toutes ces dimensions. Différentes actions seront menées » a –t-il confié.
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