Après une période de repos bien mérité, les acteurs du système éducatif de notre pays, à savoir les enseignants, les élèves et autres personnels administratifs, ont repris le chemin de l’école ce 03 octobre 2022. De mémoire de Burkinabè, une rentrée scolaire n’est intervenue dans un contexte aussi trouble que difficile, marqué à la fois par une inflation galopante, une crise sécuritaire aigue et une situation humanitaire pernicieuse. L’instabilité institutionnelle dans laquelle notre pays est plongée depuis le début de l’année vient assombrir davantage le tableau.  

En ces moments particuliers, nous avons une pensée pieuse et un profond respect pour tous ces héros de notre école, qui, au sacrifice de leur vie, transmettent le savoir et forment les Burkinabè de demain. Nous avons aussi en prière ces innocents enfants, filles et garçons, qui sont privés de savoir et d’éducation à cause de leurs écoles restées désespérément fermées depuis plusieurs années. Enfin, nous pensons à ces parents déplacés, tenaillés par les vicissitudes de la vie quotidienne, mais presque contraints de poursuivre la scolarisation de leurs enfants, dans des conditions à la limite du supportable.

A toutes ces personnes meurtries, nous souhaitons une bonne rentrée scolaire avec la ferme conviction que les choses s’amélioreront par la grâce de Dieu Tout-puissant.

Même en situation normale, l’éducation dans notre pays est une gageure. De ce fait elle doit être la priorité des priorités car il n’y a pas de Burkina Faso sans éducation. Dans le contexte qui est le nôtre, où les ressources naturelles sont limitées, nous devons bâtir notre avenir sur l’intelligence, le savoir et la culture. Des Nations et des Civilisations avant nous ont rayonné en ayant foi à la primauté de la science.

C’est conscient de cela, et sachant que l’Etat seul ne peut relever ce défi, que le CERFI s’est engagé depuis plus d’une décennie à contribuer significativement à accroitre l’offre éducative nationale à travers un enseignement de qualité, en sus d’une éducation islamique qui prône les valeurs morales et civiques essentielles. Progressivement, et malgré la modicité de ses moyens, le CERFI a pu ouvrir des établissements d’enseignement général dans plusieurs localités de notre pays ; des établissements qui ont su gagner la confiance des parents et des élèves à travers les résultats, le sacrifice et l’engagement des acteurs sur le terrain.

En cette rentrée scolaire, nous voudrions leur rendre hommage et à travers eux, tous les acteurs du système éducatif burkinabè. Le contexte particulièrement difficile que notre pays traverse, requiert de leur part un plus grand sacrifice et une conscience professionnelle à toute épreuve. Désormais et aujourd’hui plus que jamais, ils symbolisent la résilience de notre peuple face à l’adversité, et sur eux pèsent l’avenir de millions de nos concitoyens.

Bonne rentrée scolaire !

Que Dieu veille sur le Burkina Faso !

Le Président du CERFI