Didier Awadi rend hommage à Ahmadou Kourouma à travers un nouveau chef-d’œuvre. D’abord, c’est autour d’un album de douze titres et ensuite un film, tous dénommés “Quand on refuse, on dit non“. L’artiste sénégalais a présenté son nouvel album et son film dans la capitale du cinéma africain, au Burkina Faso.
Didier Awadi, c’est 33 ans de carrière musicale. Depuis le groupe « Positive Black Soul » dans les années 90, l’artiste africain du Sénégal n’a pas changé son fusil d’épaule. Cette année 2023, il signe « Quand on refuse, on dit non », son septième album solo. Didier Awadi, l’un des pionniers du Rap africain est incontestablement l’idole de plusieurs jeunes. Il inspire les jeunes à travers son combat contre la mauvaise gouvernance qu’il dénonce dans ses productions artistiques. A l’occasion de la 28ème édition du FESPACO, la star de musique est à Ouagadougou pour présenter ses œuvres sorties, il y a moins d’un mois.
« L’album s’inspire de tout ce que nous vivons dans la sous-région, les sentiments qu’il y a dans les rues des villes africaines, ce devoir de souveraineté monétaire et sécuritaire. Les jeunes qui sont dans les rues disent d’abord non au système et ils ont envie d’être libres. J’ai choisi ce titre parce qu’il colle avec l’actualité du moment », a expliqué l’artiste face à la presse nationale et internationale au centre de presse Norbert Zongo, ce vendredi 03 mars 2023. Le titre phare de l’album porte le nom de l’album « Quand on refuse, on dit non ». Dans cette chanson, Didier Awadi invite les africains à s’assumer, dire ce qu’ils pensent et penser à ce qu’ils disent sans influence extérieure.
Il aborde le thème de l’esclavage parce que pour lui, la douleur qu’ont vécue les Africains liés à ce crime (esclavage) est toujours présente. Et tant que cette douleur n’est pas finie, les Africains continueront d’en parler. Le film peint dans un premier temps, la dépendance du Noir au Blanc. Ensuite, l’envie du Noir de se venger via l’esclavagisation du Blanc. L’artiste a inversé les faits pour permettre aux Blancs d’essayer de ressentir, un tant soit peu, la douleur que vivent les Noirs quand ils voient un Africain noir être violenté, maltraité à travers l’esclavage.
Attention ! Ce n’est pas un film raciste. Au contraire, il lutte contre toute forme de racisme. Pour l’initiateur du projet, ce film doit pouvoir permettre le dialogue entre les communautés. Une souffrance n’est pas supérieure à une autre, elle est plutôt universelle. La preuve, le film finit par une note qui dit : « halte à toute forme d’exploitation de l’homme par l’homme » . Encore une fois, l’artiste ne trahit pas sa plume. Il est constant, il est véridique, il est réel. Il est tout simplement Didier Awadi.
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