FESPACO Pro : Les six meilleurs projets récompensés en Yennenga post-production

 

Ce vendredi 3 mars 2023, s’est déroulée au siège du FESPACO dans l’enceinte de la salle de conférence, la cérémonie de clôture du FESPACO Pro/MICA. Il s’est agi au cours de cette cérémonie, de récompenser les lauréats du Yennenga Post production.

Pour cette 28e édition, le FESPACO PRO qui a regroupé le Marché international du cinéma et de la télévision africain (MICA) et les ateliers Yennenga composés du Yennenga post-production et Yennenga academy, a connu un succès selon le président du FESPACO Pro, Ousmane Boudané.

« Toutes ces synergies, ces actions se sont retrouvées au sein du film que l’on appelle le FESPACO Pro qui a démontré toute sa pertinence. Le Mica a connu une grande visibilité avec la participation de 98 exposants qui se sont retrouvés non seulement en exposant individuel mais aussi en exposants groupés à travers les stands pays », s’est réjoui le président du FESPACO Pro, Ousmane Boudané. Les ateliers Yennenga ont aussi connu un engouement et pour monsieur Boudané, « le succès, il est tel qu’aujourd’hui, nous-nous demandons pourquoi n’avoir pas pensé plutôt à mettre en place cette activité. Elle permet la transmission avec l’implication des jeunes que nous sélectionnons dans toute l’Afrique », a-t-il fait savoir. 22 participants venus de la diaspora, Haïti mais aussi des autres régions africaines comme l’Afrique du Sud, l’Afrique australe, l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique centrale ont pris part à ces ateliers.

« Le Yennenga Post-production a livré ses résultats. Et pour nous au FESPACO Pro, Yennenga Post-production c’est l’antichambre du prochain festival, de la prochaine édition parce que les projets qui ont été soutenus en finalisation sont censés finir avant la prochaine édition et sont d’office presque sélectionnés pour nourrir la sélection 2025. C’est un grand challenge de réussir ce Yennenga Post-production », a confié le président du FESPACO Pro. Quant au Yennenga academy, « c’est la dernière monture de ces ateliers et le Yennenga academy qui se présentent comme une opportunité de rencontre d’affaires, tous ceux qui portent des projets et qui n’ont pas l’opportunité ou la possibilité de capter des financements dans leur pays, on les invite donc à s’engager dans ce que l’on appelle la co-production en rencontrant des coproducteurs qui viennent d’autres pays en dehors de leur propre pays, pour leur proposer des opportunités à travers des fonds mais aussi à travers d’autres mécanismes qui peuvent permettre à ce que le film qui va s’engager dans la production, dans le tournage, puissent bénéficier donc de ces apports et d’avoir de plus grandes facilités de finalisation. Nous avons pu réaliser ça, c’était un gros challenge », a expliqué monsieur Boudané. 16 participants sur 80 projets inscrits ont pris part à ces ateliers. « Pour nous, ça veut dire que le projet a été compris, il a été admis, il a été accepté par les professionnels », a-t-il déclaré. En plus des ateliers, il y a eu des rencontres professionnelles menées au cours de ce FESPACO à travers 10 tables rondes, 11 conférences, 6 débats forum autour des films de la compétition officielle. « Pour nous, c’est une semaine remplie et qui a joué tout son rôle, qui a permis de faire comprendre qu’au FESPACO, on ne vient pas seulement que pour voir des films, on vient aussi pour capitaliser son expérience, s’engager donc auprès des fonds qui existent, mieux connaitre l’industrie du cinéma et se positionner comme un vrai professionnel », a-t-il laissé entendre.

L’ambassadeur de l’Union européenne au Burkina Faso, Wolfram Wetter a pour sa part, félicité le président du FESPACO Pro et son équipe pour l’excellente mobilisation de cette partie importante du festival FESPACO Pro. « Nous avons l’honneur de pouvoir accompagner ces efforts qui sont extrêmement importants. Pour nous les amateurs du cinéma, voilà le cinéma c’est le divertissement, l’éducation, l’information, mais derrière il y a toute une industrie avec des professionnels, avec des questions de financements, avec tout ce qui concerne la formation des acteurs, des directeurs, etc. C’est une industrie qui crée aussi l’emploi et qui contribue énormément au Burkina Faso, et en Afrique, aux économies nationales et continentales. C’est pour ça que nous sommes très contents de pouvoir investir, soutenir un peu cette industrie. Aujourd’hui, nous avons remis un prix, c’est seulement un prix entre autres, un prix aussi donné par d’autres partenaires, un prix pour quelqu’un qui peut faire avec cet argent, une contribution à finaliser son projet. J’espère que ça va l’aider, mais je suis rassuré. C’est un sénégalais, on verra au prochain FESPACO », a-t-il soutenu.

Ils sont au total 06 lauréats primés pour le Yennega Post-production. Pour la congolaise Ori Huchi Kozia, lauréate du deuxième prix de Red sea international film festival d’une valeur de 5000 euros, productrice du film Kundu, ce prix va lui permettre de poursuivre son film en post-production. « Le film parle de la relation entre nos gouvernements et l’étranger. Comment les africains ne se retrouvent pas, comment nos richesses s’emportent de l’autre côté, comment développer l’Afrique. C’est une énergie qu’on appelle Kundu. Cette énergie peut sauver le monde, peut sauver l’Afrique mais il faut que les Africains soient unis pour sauver leur continent. Kundu veut dire mystère », a-t-elle expliqué.

Oumar Ba de nationalité sénégalaise, a été lauréat du prix de l’Union Européenne d’une valeur de 8000E avec son long métrage documentaire intitulé Goufdé. « Ce prix va m’aider à terminer mon film. Mon film parle d’une pratique du mariage qui consiste à kidnapper la future épouse. Le film a posé le débat dans le village qui était un débat inédit et c’est à travers ce film que le débat a eu lieu. Pour la première fois que l’on puisse parler de vive voix et en face des hommes et des femmes, essentiellement les femmes qui n’ont jamais eu leur mot à dire dans cette communauté. C’est un sentiment de fierté, un sentiment de grande fierté d’être là et de pouvoir avec ce prix, terminer mon film. Ce n’était pas facile, si ce prix vient, c’est un ouf de soulagement pour pouvoir le terminer ».

 

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