Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, était devant l’Assemblée législative de Transition, ce vendredi 14 mars 2025, pour son Exposé sur la situation de la Nation. Un exercice constitutionnel d’échanges directs avec les députés qui lui a permis de dresser le bilan des actions réalisées par son Gouvernement en 2024 et de dégager les perspectives visant à apporter des réponses appropriées aux attentes des Burkinabè.

« Les combats engagés par le Gouvernement sur tous les fronts et les résultats fort appréciables » en 2024 ont été abordés lors de l’Exposé sur la situation de la Nation du Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.

Sans langue de bois et en toute franchise, le Chef du Gouvernement a dressé un bilan rassurant de la situation nationale, organisé sur sept actions inscrites dans le Plan d’Actions pour la Stabilisation et le Développement 2023-2025.

Il s’agit notamment de la lutte contre le terrorisme et le recouvrement de l’intégrité du territoire, de la réponse urgente et efficiente à la crise humanitaire, de la souveraineté alimentaire, de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, du développement du capital humain, de l’amélioration du cadre de vie des populations et le rayonnement du Burkina Faso sur la scène internationale.

Sur la question de la lutte contre le terrorisme et le recouvrement de l’intégrité du territoire, les efforts consentis par le Gouvernement ont permis, entre autres, de recouvrer à ce jour, plus de 71% du territoire, et la réinstallation de 212 villages.

La dynamique de reconquête et de sécurisation du territoire a également permis, à ce jour, la réinstallation progressive de plus de 1 014 000 de Personnes Déplacées Internes (PDI) dans près de 700 localités.

« Désormais, le Burkina Faso est doté d’une armée mieux équipée, capable de protéger les Burkinabè et de défendre ses ressources naturelles », a-t-il martelé.

Au niveau de la réponse urgente et efficace à la crise humanitaire, le Gouvernement a articulé ses interventions autour de la fourniture des services sociaux de base aux PDI, de l’amélioration du cadre de vie dans les zones de retour, etc.

À ce titre, une assistance alimentaire a été apportée à près de 2 000 000 de personnes vulnérables. 108 000 ménages ont bénéficié d’articles ménagers essentiels, de la réalisation de près de 500 infrastructures socioéconomiques dans la quasi-totalité des 13 régions du pays.

La continuité de l’offre de soins et de services d’urgence de base au profit des populations affectées par le terrorisme a permis la réouverture de plus de 200 formations sanitaires, la création de 60 postes de santé avancés, le déploiement de cliniques mobiles dans les 13 régions, le recrutement et le déploiement de 15 000 agents de santé à base communautaire.

La lutte contre la privation de l’école dont sont victimes les enfants des zones affectées par le terrorisme a vu, entre autres, la réouverture de plus de 1 400 structures éducatives, la réalisation de 1 700 espaces temporaires d’apprentissage.

En matière de lutte pour la souveraineté alimentaire, les actions menées dans le cadre de l’offensive agropastorale et halieutique ont permis d’accroitre et de réhabiliter les aménagements agricoles, d’étendre les quantités de fertilisants, de semences améliorées, de matériels agricoles mis à la disposition des producteurs à prix subventionné.

Parmi ces actions, on peut citer l’emblavement gratuit de 48 600 hectares au profit d’agriculteurs grâce à des centaines de tracteurs acquis par l’État, la production record de plus de 6 millions de tonnes de céréales enregistrée au cours de la campagne écoulée, contre 5 millions de tonnes la campagne précédente, la vaccination contre les maladies courantes de 36 000 000 de têtes de volaille, de bovins et de caprins.

La promotion de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption ont été au cœur de l’action gouvernementale en 2024 dans le domaine de la justice et de la gouvernance économique.

Dans le cadre de la réduction des dépenses improductives de l’État, des mesures ont permis d’économiser environ 3 650 000 000 FCFA.

L’amélioration des recettes fiscales et la réduction du train de vie de l’État ont permis de réduire le déficit budgétaire de 6,70% en 2023 à 6,11% en 2024.

Le pays affiche un taux de croissance de 5,1% en 2024, contre 3,6% à fin 2023.

S’agissant du développement du capital humain, 2 500 projets pour un montant 7,6 milliards F CFA dans le but de promouvoir l’emploi décent, la remise en service de 149 structures de santé, représentant 37% des structures fermées, etc.

Relativement à l’amélioration du cadre de vie des populations, on peut relever la construction de 340 logements sociaux et économiques, la production et la commercialisation de 12 000 parcelles en zones aménagées, l’apurement du passif foncier de la promotion immobilière inadéquate de 127 sites appartenant à 49 promoteurs immobiliers précédemment agréés, permettant de délivrer près de 10 000 attestations d’attribution de parcelles et permis urbains d’habiter, etc.

En ce qui concerne le rayonnement du Burkina Faso sur la scène internationale, le Premier ministre a soutenu que notre pays continue d’affirmer son leadership tant au plan diplomatique, culturel que sportif.

Des efforts ont permis de défendre et de réaffirmer notre souveraineté auprès de nos partenaires bilatéraux et multilatéraux, à travers une diplomatie cohérente, orientée sur la défense des intérêts nationaux, a-t-il affirmé.

Malgré ces bons résultats, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo ne s’inscrit pas dans l’autosatisfaction, parce que « les légitimes aspirations du peuple burkinabè sont énormes et la tâche est encore ardue ».

C’est pourquoi, des instructions ont été données à tous les membres du Gouvernement de redoubler d’ardeur au travail.

« Ce qui importe, ce sont les résultats qui impactent positivement le quotidien des Burkinabè des villes et des campagnes », a soutenu le Premier ministre.

𝐃𝐂𝐑𝐏/𝐏𝐫𝐢𝐦𝐚𝐭𝐮𝐫𝐞