Les résidus miniers sont des déchets qui demeurent après le traitement de minerais, de concentrés de minerais ou de matériaux miniers. Ces déchets sous forme de métaux peuvent être du charbon fin, des scories, de la cendre ou des concentrés acidiques. Afin de faciliter le traitement de ces résidus, le Burkina Faso se dote d’une usine de traitement de résidus miniers, Golden Hand SA sis dans la zone industrielle à Kossodo.

Le Burkina Faso est un pays où l’exploitation de l’or est en plein essor. Plusieurs sociétés venues d’ailleurs pour la majorité, exploitent l’or du sous-sol burkinabè. Lors de cette extraction, des tonnes de résidus sont générées et envoyées à l’extérieur pour traitement car le pays ne dispose pas d’une usine de traitement des résidus miniers. Pour mettre fin à ce traitement des résidus hors du pays, le gouvernement a procédé au lancement des activités de l’usine de traitement de résidus miniers, nommé Golden Hand SA qui est une société de droit burkinabè. En effet, les capitaux de cette société sont détenus par les nationaux donc 40% pour l’Etat burkinabè et 60% pour le secteur national. Le matériel de cette usine a été fabriqué par les artisans burkinabè.

L’ouverture de cette usine marque un pas vers la souveraineté du pays et va contribuer au développement économique du pays, à la création d’emplois et surtout à lutter contre la fraude. Aussi, cette usine va aussi soulager les sociétés minières qui n’auront plus à envoyer les résidus miniers à l’extérieur pour traitement.

Par ailleurs, ces résidus miniers peuvent être valorisés. En effet, ils peuvent servir à fabriquer du remblai minier, restaurer l’aire d’accumulation d’une fosse, utiliser à de fins de drainage ou comme matière résiduelle fertilisante. En plus de cette usine, il y a la société nationale d’achat des substances précieuses et l’usine de raffinerie en construction. Toutes ces actions montrent que le Burkina Faso est sur le chemin du développement économique et de l’autosuffisance en matière d’exploitation d’or.