Burkina : Les attaques terroristes définissent l’incapacité du pouvoir actuel à gérer la crise, selon l’Opposition

 

La conférence hebdomadaire de l’Opposition politique burkinabè de ce jour 3 décembre 2019, a été animée par Amadou Diemdioda Dicko, vice-président de l’UPC et Alphonse-Marie Ouédraogo, président de l’URD/MS. La crise sécuritaire et l’inauguration du barrage de samandéni sont entre autres, les questions qui ont été abordées, sans oublier la lettre du Chef de file de l’opposition politique adressée au président du Faso sur le contrôle du ministère de la défense par l’ASCE/LC.

Ces derniers jours, les attaques se sont multipliées au Burkina Faso. Il s’agit entre autres, de l’attaque d’une église protestante à Foutouri dans la Komandjarie le 1er décembre dernier, et celle contre le poste de police de Yendéré le 30 novembre. Selon l’opposition politique, ces attaques définissent l’incapacité du pouvoir actuel à gérer la crise. Cependant, l’opposition a salué et encouragé les Forces de défense et de sécurité pour cause, la mise hors d’état de nuire de plusieurs terroristes à Bagré et à Pô dont un leader de groupe auparavant recherché.

Cette conférence est une occasion pour l’opposition de revenir sur son souhait de la levée du secret-défense sur le contrôle du ministère de la défense par l’ASCE/LC. En effet, le 28 novembre dernier, le chef de file de l’opposition politique a interpellé le président du Faso sur la nécessité de lever le secret-défense opposé à l’institution de lutte contre la corruption. « Aucune disposition connue ne permet d’opposer le concept de “secret-défense“ aux missions de contrôle de l’ASCE/LC », a laissé entendre Alphonse-Marie Ouédraogo, puis d’ajouter : « au moment où le budget de l’armée augmente dans des proportions considérables en raison de l’effort de guerre, l’opposition est d’avis avec l’ASCE/LC qu’un contrôle plus serré de l’utilisation de cet argent, est d’une grande nécessité. »

Le samedi 30 novembre 2019, le barrage de samandéni a été inauguré. L’opposition salue le projet, tout en souhaitant qu’il booste le développement économique de la région et du Burkina.

Par ailleurs, la sortie du Premier ministre qui laissait croire que les attaques au Burkina sont un manœuvre de certaines personnes pour déstabiliser le régime actuel, a été abordée. A cet effet, Amadou Diemdioda Dicko laisse entendre que la question reste toujours posée. Pour lui, le chef du gouvernement parle d’indice de rébellion et si tel est le cas, « qu’on nous dise exactement de quoi s’agit-il. Qu’on nous dise au moins celui qui conduit cette rébellion, afin qu’on se prépare à faire face à cette rébellion. Il appartient au gouvernement de nous éclairer sur la situation afin que de l’intérieur, nous chassions qui est notre véritable ennemis. » Pour le vice président de l’UPC, « on est entrain de faire du tâtonnement sur une question assez sensible qu’est le terrorisme” .

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