Le Comité engagé de réflexion pour la cause de l’Est a organisé une conférence de presse dans la matinée de ce mercredi 12 octobre 2022 à Ouagadougou. Il s’est agi pour ce comité, qui a été mis en place par les fils de la région de l’Est, de décrire la situation scolaire due à l’insécurité de la localité, et de faire savoir qu’il a des pistes de sortie de crise à proposer aux autorités.
Selon les statistiques et les prévisions dans la région de l’Est, environ 100 000 enfants en âge d’aller à l’école cette année, resteront à la maison. C’est cette situation qui justifie la pertinence de la tenue de cette rencontre entre le comité engagé de réflexion pour la cause de l’Est et les journalistes. Le comité estime qu’il faut urgemment sauver l’éducation des enfants de la région de l’Est.
« A la date du 31 mars 2022, au niveau national, le nombre d’établissements fermés est passé de 3683 à 3664 soit une baisse de 19 structures éducatives. Ces fermetures affectent 579 440 élèves. Dans ces chiffres, la région de l’Est représente à elle seule, plus de 35% », a laissé entendre le rapporteur du cercle de réflexion pour la cause de la région de l’Est, Pascal Lankoandé. A l’en croire, les chiffres les plus récents et non encore officiels donnent plus froid au dos. « Si nous parlons aujourd’hui, c’est parce que nous avons peur. Oui nous avons peur et peur de l’avenir. Cela fait sept (07) ans que nos petits-enfants, nos enfants et nos jeunes frères et sœurs ne partent plus à l’école. A plus de deux (02) semaines après la rentrée des classes, sur 27 communes, 08 ont ouvert les classes et là aussi, seulement dans les chefs-lieux de communes », a indiqué le comité.
Le rôle de ce comité est de réfléchir et de proposer des pistes de solution qui permettront de soulager la souffrance des populations. Ainsi, il a élaboré une feuille de route teintée de propositions concrètes qu’il voudrait mettre à la disposition des autorités dans l’effet de sortir la région de l’Est de cette crise scolaire qui dure depuis des années.
Le comité s’est réjoui des actions qui ont été faites par les autorités de la région, le corps enseignant dans le domaine de l’éducation et l’union des fils pour la cause de la région. L’occasion a été donnée aux conférenciers du jour de faire un appel aux fils et filles de la région, aux autorités administratives locales, aux autorités coutumières et religieuses, aux acteurs de l’éducation, aux tenants actuels du pouvoir d’Etat dans l’attente de leur plus grande implication, afin de sortir de cette impasse pour le bonheur de ces multiples élèves qui souhaitent aller à l’école. Et si l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde comme le soutient Nelson Mandela, les enfants de la région de l’Est ont aussi besoin de cette éducation dans le but de contribuer au développement de leur région, leur pays et leur continent.
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