Forces armées nationales: “sans ce préalable la mission du nouveau chef d’état major est voué à l’échec”

Les multiples attaques terroristes dans le nord du pays ont contribué pesamment à la relève du général Zagré de son haut poste de commandement. Celui-ci laisse la place au colonel désormais Gle Oumarou Sadou. Au regard de son profil et de sa carrière militaire l’homme inspire confiance, mais malheureusement cette seule confiance ne suffira pas. Il va falloir que tout le monde y mette la patte à savoir le gouvernement, la population civile et les forces militaires.

A la passation de charge, l’atmosphère était empreint d’une certaine solennité du fait de l’importance et des attentes devant ce nouveau chef d’état major général des armées. L’ancien lui laisse une place bien chaude et c’est au nouveau venu de faire ses preuves. Devant une situation d’urgence, il n’aura pas droit  aux tatonnements. Il  sera jugé aux résultats tout comme l’ancien l’a été.

Cependant, l’on ne devrait pas perdre de vue que Zagré a été un bon chef. Il a dirigé l’armée  avec “responsabilité” et ” discernement”. Quoiqu’il en soit il était devenu nécessaire de prendre ses responsabilités et Roch l’a fait en pensant choisir le bon “monsieur”. C’est à ce niveau qu’il faut comprendre que Sadou malgré sa bonne foi, malgré ses compétences ne pourra rien s’il n’a pas le soutien nécessaire aussi bien du politique, du militaire et de toute la population.

Avant toute chose, il faut que l’armée soit restructurée, que la politique de défense soit mise en oeuvre et que l’on débouche les finances nécessaires.

Lors de la passation des charges à la place de la nation de Gle Zagré avance “le plan stratégique de réforme (2017-2012) des forces armées nationales est un manuel de référence dont l’exploitation et la mise en oeuvre devrait assurer aux forces armées nationales un nouveau souffle une dynamique réelle pour accroitre nos capacités, nos performances et nos capacités”. Venant d’un ancien chef d’état major, c’est un conseil qui mérite d’être pris en compte, car il ne s’agit pas seulement d’avoir un plan stratégie, il faut qu’elle soit sincèrement exploité. Pour ce faire tout le monde à un rôle à jouer, à commencer par l’Assemblée nationale qui doit rapidemment adopter le projet de loi de programmation pour l’équipement des Forces armées; si ce n’est déjà fait. En renfort de tous les efforts qui peuvent être menés au niveau institutionnel, la population doit savoir qu’une armée n’est forte que  lorsque sa population lui reconnait du mérité, un certain courage et est prête à collaborer. Il ne sert donc à rien de maintenir un langage acerbe et moins partisan envers nos forces armées alors qu’elles se sacrifient pour les Burkinabè; car comme le dit l’adage “noug bii yeend kon woug zoomyé”. En langue nationale mooré “c’est ensemble qu’on sort gagnant”.

 

 

 

 

 

 

 

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