Le consortium Munyu-African Women Leaders à organisé la première édition des 24 heures de la parenté à plaisanterie le samedi 5 octobre à la place melon-gare de Dédougou. L’initiative vise à réaffirmer la nécessité du vivre ensemble et de contribuer à réduire les tensions entre populations hôtes et PDI consécutives notamment à l’utilisation des ressources naturelles.
Dénommée les 24heures de la parenté à plaisanterie, la journée des communautés s’inscrit dans le cadre du projet « Leadership Féminin pour l’effectivité des droits humains dans les régions des Cascades et de la Boucle du Mouhoun ». En effet, face aux menaces qui pèsent sur la cohabitation pacifique, la violation des droits humains et le vivre ensemble dans ces localités, l’association Munyu de Banfora et l’association African Women leader veulent jouer leur partition à travers cette activité.
8 Communautés étaient invitées pour cette première édition. Il s’agit des Bwaba et Marka, Peulh et Bobo Madaré, Moaga et Samo, Sud-Ouest et Coba et deux communautés de la diaspora notamment le Mali et Niger. A tour de rôle, chaque communauté ou groupe ethnique a expliqué l’origine de sa parenté plaisanteries.
Un sketch sur la thématique de la journée a permis au public de comprendre davantage l’origine de la parenté à plaisanterie.
« Nous avons pensé à cette journée communautaire parce qu’aujourd’hui nous traversons une crise qui malheureusement se retrouve en train de déchirer nos différentes communautés » à indiquer Marie Hermann Coulibaly/Gnoumou coordonnatrice de l’association African Women Learders.
Elle affirme que l’initiative va s’étendre à d’autres communautés et en faire un rituel perpétuel qui va ressouder les liens entre les différentes communautés et surtout les alliances à plaisanterie.
L’initiative de cette journée est accueillie avec joie au niveau des autorités. Pour Césarine Somé / Toé conseillère technique du gouverneur de la Boucle du Mouhoun, cette activité a permis de réunir plusieurs communautés pour qu’ensemble elles partagent leurs potentialités culturelles et l’une de ces potentialités qu’est la parenté à plaisanterie.
« La parenté à plaisanterie est ce ciment qui consolide la cohésion sociale, renforce les liens communautaires et qui permet de résoudre plusieurs difficultés au sein de la communauté » a laissé entendre Césarine Somé/Toé. La représentante du gouverneur n’a pas manqué également de lancer un appel à l’endroit des communautés présente afin qu’elles restent soudées.
La particularité de cette activité est l’accent mis sur la pratique de la parenté à plaisanterie qui, jusque-là n’est pas maitrisé de tous. « Le constat est que toutes les communautés et groupes socio-ethniques connaissent ce mécanisme en leur sein, mais ne maitrisent pas comment la pratiquer » a relevé Dapoba DIARRA, directeur régional des droits humains de la promotion de la citoyenneté et de la paix de la Boucle du Mouhoun par ailleurs président du comité d’organisation.
La cérémonie de la première édition des 24h de la parenté à plaisanterie s’est soldée par une visite des stands et de dégustation des mets locaux des communautés présentes ainsi que les stands d’expositions des produits de l’unité de transformation de l’association AWL. On note que l’unité de transformation de l’association travail avec des femmes déplacés interne depuis 2022. Ces femmes, sont pris en compte et impliqué dans les différentes activités de renforcements des capacités.
Charles YAO
Correspondant
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