Dépolitisation de l’administration publique : Un atelier national pour valider le projet du décret

 

Ce lundi 11 juillet 2022, s’est ouvert à Ouagadougou, l’atelier national de validation du projet de décret portant conditions et modalités de nomination dans les fonctions publiques. Il s’agira au cours de cet atelier, d’examiner et de valider le décret sur les nominations dans les fonctions techniques dans l’administration publique.

La politisation des administrations publiques est un phénomène réel au Burkina Faso. Anormal et dangereux pour l’administration, cette politisation conduit à une incompétence et à une mauvaise gestion des ressources publiques.

Lors de son discours de prestation de serment du 16 février 2022, le président Damiba a annoncé une dépolitisation « systématique, méthodique et progressive de l’administration publique ». Selon Hamidou Sawadogo, secrétaire général de la fonction publique, représentant le ministre de la fonction publique, « cette volonté du Chef de l’État d’assainir la gouvernance au niveau de l’administration publique découle du constat que le phénomène de politisation est bel et bien réel », a-t-il expliqué. Cette dépolitisation de l’administration revient au ministère de la fonction publique qui a pour rôle « de veiller à la dépolitisation de l’administration et à la promotion du mérite », a-t-il rappelé. L’avant-projet de la loi a été élaboré en avril 2022 et validé au cours d’un atelier le 16 mai 2022.

« Nous avons adopté la loi et en même temps, nous préparons le décret d’application pour que dès que la loi sera adoptée par l’Assemblée législative de la transition, qu’elle puisse s’opérationnaliser à travers le projet de décret. Ce projet de décret définit les postes techniques, les modalités d’occupation de ces postes techniques », a déclaré Etienne Kaboré, secrétaire permanent de la modernisation de l’administration et de la bonne gouvernance. Cette dépolitisation va essentiellement concerner les postes des secrétaires généraux des ministères, des Directeurs généraux des services, des Directeurs généraux des secrétaires d’Etat, des établissements publics de l’Etat. « Tous ces postes sont des postes techniques auxquels nous avons défini les conditions pour accéder et les modalités également pour y accéder », s’est-t-il exprimé sur l’objet de cet atelier puis d’ajouter : « L’esprit de la loi est de dépolitiser l’administration et promouvoir le mérite. Ce projet de décret définit par exemple les conditions d’expérience. Pour tous les postes, un minimum d’expérience est requis pour pouvoir occuper ces postes. Les conditions techniques requises sont de mises. Si vous devez travailler dans un domaine, vous devez avoir les qualifications techniques dans ces domaines et l’excellence qui va avec. Il y a aussi les conditions d’intégrité qui sont également prises en compte dans les conditions pour accéder aux postes ».

À travers cette loi, la désignation aux postes techniques se fera par nominations classiques et par d’appel à candidature. « Pour certains postes comme les Directeurs généraux, les secrétaires d’Etat, les Directeurs généraux des établissements publics de l’Etat, sera fait par appel à candidatures. Les dossiers seront soumis et un comité technique va siéger pour sélectionner les meilleurs qui seront validés en conseil des ministres. Si vous occupez un poste, la seule condition qui vaille c’est le mérite, c’est votre compétence, ce n’est pas une appartenance à un parti politique, à une religion donnée mais vraiment la promotion du mérite au sein de l’administration publique », a-t-il renchéri.

Cette dépolitisation de l’administration permettra de lutter contre le favoritisme, les nominations par complaisance, la promotion inappropriée.

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