Genève le 06 Mars 2022 : Le RIDJA salue la réconciliation en Tanzanie et le retour à l’Etat de droit

 

Le Rassemblement pour une Initiative de Développement avec une Jeunesse Avertie, une organisation politique Comorienne, salue la sagesse et la maturité politique de la Présidente de la Tanzanie qui, par un geste de haute portée politique rehausse l’image de son pays.

Madame Samia Suluhu vient d’élargir M Freeman Mbowe, leader du parti Chadema, arrêté en 2017 pour “terrorisme” et complot” avec trois autres membres de son parti.

Par ailleurs, Madame Suluhu a mis à profit sa visite en Belgique pour rencontrer M. Tundu Lissu, le vice-président du Chadema en exil, un farouche opposant du parti au pouvoir CCM et ancien candidat à l’élection présidentielle, accusé de tentative de coup d’Etat.

Cette main tendue est appréciée à sa juste valeur par toute la communauté internationale, elle est qualifiée d’amorce vers la réconciliation et la pacification de la Tanzanie. Madame la Présidente de la Tanzanie mesure le sens et la portée de cet acte animé sans doute par un esprit d’ouverture et d’apaisement, gage de la paix sociale pour impulser une vraie dynamique pour l’essor de son pays.

A l’instar des pays africains, le temps du rassemblement est venu pour instaurer une démocratie réelle ouvrant de nouvelles perspectives comme c’est le cas au Kenya en 2018 ayant permis aux leaders de signer un pacte de rapprochement mettant ainsi un terme aux crises postélectorales récurrentes. C’est le cas aussi en Côte d’ivoire entre le pouvoir et l’opposition qui ont convenu, dans le respect mutuel et en considération de l’intérêt supérieur de leur nation de privilégier le dialogue sincère et la réconciliation nationale.

Et l’on fait remarquer, à juste titre, que même les renversements des régimes politiques estimés autoritaires et répressifs se font sans effusion de sang, avec déférence due aux anciens présidents déchus en sécurité puis élargis, notamment en Guinée, au Mali, et au Burkina.

En revanche, aux Comores, on marche à contre-courant de l’histoire, en marge du tournant. Ce qui est loin de l’ère du temps et contraste avec ce vent irréversible de changement qui souffle dans les contrées africaines en réponse aux aspirations légitimes des peuples d’Afrique pour la démocratie et un État de droit.

Les comoriens aspirent à la paix sociale, une réconciliation nationale et un retour à l’Etat de droit avant d’être conviés au dialogue national devant être inclusif.

L’élargissement des détenus politiques sont les jalons à poser avant d’initier un retour à l’ordre social et politique en vue de sortir l’Archipel de cette crise de confiance.

Les Comores méritent cela et exhortent Monsieur Azali Assoumani à faire preuve de maturité, d’élégance, voire de courtoisie républicaines à l’instar des autres pays du continent dont la Tanzanie qui vient d’en faire la démonstration d’une manière éloquente.

Ces crises ne favorisent nullement un retour à l’ordre. Ce qui remet fortement en cause les valeurs fondamentales et notamment le respect des normes internationales de protection des Droits de l’humains ratifiées pourtant dans leurs chartes.

Le RIDJA l’invite à s’inspirer de son homologue tanzanienne et faire preuve de bon sens en se tournant résolument vers la libération du peuple. Les Comores, ne doivent pas être en reste comme un no man’s land et en déphasage. Par conséquent, Monsieur Azali Assoumani doit mesurer la gravité de l’heure pour ce peuple martyr des Comores qui a tant subi dans l’indifférence de la communauté internationale dont les conséquences risquent d’être fatales pour le peuple et pour son régime. Il se
doit d’agir pendant qu’il est temps.

Me Saïd Larifou, Président du RIDJA, candidat à la présidentielle des Comores, Avocat au Barreau de Genève.

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