Le samedi 30 décembre 2023, le Réseau syndical sur la migration au Burkina a organisé un atelier de formation de journaliste. Il s’agit d’une activité qui entre dans le cadre de la célébration de la journée internationale des migrants (JIM) 2023. Une occasion offerte aux Hommes de médias de connaître le monde du travailleur migrants, sa contribution au développement économique et social pour le pays d’origine et pour le pays de destination.

 

Le Réseau syndical sur la migration au Burkina (RSM-BF) est une initiative regroupant quatre centrales syndicales affiliées à la CDI-Afrique. Ce sont la CNTB, la CSB, l’ONLS et l’USTB ainsi que quatre structures intéressées par la question de la migration et des droits humains.

La journée du 18 décembre est dédiée à la commémoration de la journée internationale des migrants. Une journée qui permet aux acteurs de la migration de rappeler l’importance des migrants et les difficultés qu’ils rencontrent dans les pays d’accueil. C’est ce qui justifie l’atelier la pertinence de l’atelier de formation organisé par le Réseau syndical sur la migration au Burkina Faso (RSP-BF). L’atelier en question s’est tenu sous le thème « agissons ensemble pour une migration de main-d’œuvre régulière et ordonnée contribuant au développement durable ». Selon le secrétaire général de la CNTB Marcel Zanté, CSI-Afrique et son partenaire la FGTB-IFSI Belgique travaille depuis quelques années à une prise de conscience sur les questions de la migration de main d’œuvre au Burkina Faso et en Afrique pour une meilleure intégration des migrants aux services à l’humanité et leurs contributions à la croissance économique et au développement durable. « Les contributions socio-économiques et culturelles des travailleurs migrants à l’origine, au transit, aux économies et aux communautés d’accueil sont réelles et précieuses », a laissé entendre Marcel Zanté. Si les migrants jouent ce rôle de développement dans les deux pays, il faut aussi rappeler d’autres migrants qui sont brimés dans les pays d’accueil et dont les droits ne sont pas respectés.

Abdoul Karim Ouédraogo est le principal communiquant de cet atelier de formation. Monsieur Ouédraogo a canalisé son exposé sur le phénomène de la migration au pays des hommes intègre. Le communiquant a fait comprendre que l’émigration tout comme l’immigration contribuent au développement du pays. Cependant, ces personnes sont souvent confrontées à plusieurs obstacles les empêchant de jouer efficacement le rôle d’acteur économique. Les migrations permettent aux pays d’accueil de s’enrichir en main d’œuvre. Ces migrants investissent des leurs pays d’origine qui peut concourir au développement économique.  En même temps, le phénomène crée un sentiment de frustration chez les habitants de ces pays qui estiment que leur boulot a été confisqué par des étrangers. Les migrants sont ainsi victimes de racisme et de xénophobie et beaucoup vivent dans la précarité. « Tout n’est pas rose dans la vie des migrants. L’aventure n’est pas synonyme de réussite et travailler dans son pays ne rime pas avec l’échec » selon Abdoul Karim Ouédraogo. Pour lui, il faut donner la bonne information selon laquelle, plusieurs personnes souffrent dans le silence. C’est pourquoi il a fait croire que les migrations sont importantes, mais qu’à coté de celles-ci, il faut avertir ceux qui partent à l’aventure. Monsieur Ouédraogo, il est essentiel de travailler à promouvoir les droits des migrants. Les travailleurs migrants où qu’ils se trouvent ont les mêmes droits que tous les autres travailleurs et le réseau syndical pour la migration au Burkina est engagé à les défendre et à les promouvoir pour l’atteinte du travail décent.