La Coalition des associations des marchés et yaars au Burkina Faso a organisé une conférence de presse pour protester contre l’élection de Salif Nikiéma à la tête du Conseil national de l’économie informelle (CNEI). En effet, le CNEI a procédé aux élections le 28 novembre 2024 afin de renouveler l’instance dirigeante de l’association. La présente coalition des associations des marchés et yaars estime que ces élections n’ont pas respecté les textes du CNEI. Elle s’est donc exprimée devant la presse pour dénoncer ces manquements et réclamer une reprise des élections dans le respect des textes du Conseil national de l’économie informelle.
Dans l’après-midi de ce lundi 9 décembre 2024, la coalition des associations a manifesté son indignation face à ce qu’elle appelle « des élections mal organisées » du CNEI. Selon les articles 29 et 32 des statuts du Conseil national de l’économie informelle, au moins 400 personnes devraient prendre part aux élections du nouveau président. De plus, le dépôt des candidatures devrait être lancé au moins 14 jours avant les élections. Cependant, seulement 51 personnes ont voté lors des élections qui se sont déroulées à Tenkodogo, sans l’avis des autres membres. Selon Léon Nikiéma, membre de la coalition des Associations des marchés et yaars au Burkina Faso, cette situation n’honore pas le secteur informel.
« Nous demandons une reprise des élections au niveau du Conseil national de l’économie informelle avec l’ensemble des 449 votants et nous demandons que ces élections soient organisées par le ministère de tutelle en collaboration avec le ministère du Commerce », a déclaré Léon Nikiéma. La coalition ne comprend pas pourquoi le président sortant du CNEI a choisi d’organiser les élections à Tenkodogo, alors qu’elles devraient en principe se dérouler à Ouagadougou. Elle conclut donc que Salifou Nikiéma, celui-même qui a dirigé l’association depuis 2019, tente de se maintenir à son poste. « Salifou Nikiéma, vu son bilan négatif, sait qu’il ne passera pas s’il faut organiser les élections en bonne et due forme », a ajouté Léon Nikiéma.
Pour l’heure, la Coalition a fait appel à la justice pour contester ces élections qui ont permis au président sortant de rester à la tête de la structure. En attendant les décisions judiciaires, la Coalition exige l’annulation des élections du 28 novembre 2024 et demande que le récépissé ne soit pas délivré pour le moment. La Coalition est formelle : « Nous ne reconnaissons pas Salifou Nikiéma comme notre président. Ce n’est pas parce que c’est le secteur informel que nous allons permettre à un individu d’organiser des élections qui ne sont pas transparentes », a soutenu Léon Nikiéma.
La grande salle du Conseil burkinabè des chargeurs était pleine de membres et sympathisants de la Coalition. Les organisateurs de cette conférence de presse ont précisé qu’ils n’ont rien contre la personne de Salifou Nikiéma, mais que les textes doivent être respectés. Une association qui respecte ses textes montre qu’elle fonctionne de manière professionnelle et sérieuse. Cela est essentiel pour sa réputation et pour attirer des financements, des partenaires et des bénévoles. Une gestion désorganisée ou en dehors des textes peut nuire à la confiance des parties prenantes. Il est donc nécessaire de trouver des voies et moyens pour résoudre cette situation afin qu’ensemble, les acteurs du secteur informel puissent continuer à contribuer au développement du pays.
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