08 Mars 2019 la Femme à l’honneur à l’AEEMB : « la femme à la croisée de la jouissance de ses droits et du devenir de la nation burkinabé ! »

 

 

En ces jours où la femme est célébrée à l’échelle internationale, il sied de faire une pause afin que celle-ci fasse une introspection sur son rôle dans la société. Tout le monde porte en réalité la responsabilité des différents écarts de comportements auxquelles nous assistons. Mais, il revient à la femme de se focaliser un temps soit peu sur son rôle de conseillère, d’éducatrice et de guide.

 

En ces jours où la femme est célébrée à l’échelle internationale, il sied de faire une pause afin que celle-ci fasse une introspection sur son rôle dans la société. Ici, il serait illusoire d’évoquer ses rôles intrinsèque, théorique et planifié à l’instar des quotas de 30 %. Non, plutôt, il serait judicieux de se questionner sur le rôle que celle-ci joue actuellement dans le développement des nations. Précisément, au Burkina Faso où la journée qui lui est dédiée se focalise sur la thématique : « la contribution de la femme à l’édification d’un Burkina de sécurité, de paix et de cohésion sociale », l’occasion se prête à des questionnements sur les manquements des femmes dans la société. En effet à vouloir s’épanouir et s’autonomiser à tout prix ne néglige-t-elle pas souvent des aspects de sa vie de famille ? Son travail ne l’amène pas très souvent et cela, malgré elle à déléguer des tâches familiales qui lui incombent ? Les modes de vies actuels permettent-ils à la femme de remplir correctement les rôles liés à sa condition tout en prenant une part active dans le développement du pays ? Tout compte fait, chacun sera interrogé sur le dépôt dont il a la charge. Et la femme sera questionnée sur son mode de gestion  familial. Et, il lui revient alors de travailler à remplir correctement en tout lieux les fonctions qui lui sont consacrées. Ceci est d’autant plus important que tous ce que l’on pourrait décrier comme mauvais comportements et méfais sont les actes de personnes qui ont été mis au monde par des femmes. Dès lors il nous parait légitime de chercher à savoir comment ces enfants ont perdu foi en l’avenir au point que DIEU les laisse transporter la mort et l’imposer à d’ «innocentes personnes».

Les valeurs et la morale qui ont fait jadis la fierté et la réputation du peuple Burkinabé sont aujourd’hui troquées par le vent du conformisme aveugle avec des attitudes et des aptitudes qui sont loin de contribuer à la construction d’un Burkina Faso prospère. Au contraire, ils  le replongent plutôt dans l’océan de l’incertitude à tous les niveaux. En effet, l’analyse des conditions de vie actuelle du pays est calquable à une situation où en plein travaux champêtre il se mit brusquement à grêler. Et, au lieu de chercher à protéger les jeunes plants par des branchages et à mettre le matériel et les personnes en sécurité, chacun  attrapa sa tête et se mit à courir tête baissée dans tous les sens rencontrant et affrontant ainsi toutes sortes d’obstacles. Et même ceux qui auraient pu être évité.

De nos jours le malheur et le déshonneur des uns est devenu motifs de réjouissance pour les autres sous forme de blague ou de cas nullard publié et partagé sur les réseaux sociaux. Dès lors comment amener un jeune à être compatissant, à avoir le sens de la retenue et à prendre conscience du danger qui l’entoure si tout est banalisé ? Comment maintenir les valeurs sociales si les média et le cinéma présentent et font accepter l’immoralité en anesthésiant la raison par le titillement des émotions et de la sensibilité des populations ? La femme peut-elle continuer à prêcher la non-violence à son enfant face à une voisine qui mobilise ses enfants pour l’injurier par jalousie des faveurs divines à lui accordées ? Tout le monde porte en réalité la responsabilité des différents écarts de comportements auxquelles nous assistons. La passivité et le mutisme n’ont jamais améliorés une situation. A contrario  ils ne font que l’empirer.

Pour sortir le pays de cette impasse, il est temps pour les femmes non pas de serrer les ceintures mais plutôt de bien nouer leurs pagnes afin de faire renaitre leurs féminisme apaisant non pas pour divertir mais pour agir.  En ce sens, toute femme est une fille et potentiellement une sœur, une cousine, une amie, une condisciple, une tante, une épouse, une bru, une belle sœur, une mère, une employée, une collègue,  une collaboratrice, une patronne, une belle-mère, une grand-mère et bien d’autres. Et toute ces fonctions sont l’occasion pour celle-ci de jouer une tant soit peu le rôle de conseillère, d’éducatrice et de guide. La femme ,composante à part entière de  la société burkinabé doit alors saisir l’occasion de la commémoration de la journée internationale de la femme pour faire un diagnostic et dégager des perspectives quant aux comportements et actes qu’elle se doit de poser afin de contribuer à dissiper les peurs et faire régner la cohésion sociale au Burkina Faso.  A cet égard, en faisant un bon usage de ses atouts, elle est capable de jouer les médiateurs et apaiser les tensions. A ce sujet, un proverbe bien connu ne dit-il pas que : «  la nuit porte conseil ? » Aussi, DIEU exalté soit-il dans le saint Coran nous invite à la conciliation et à la réconciliation quand IL dit : « Et si deux groupes de croyants se combattent, faites la conciliation entre eux. Si l’un d’eux se montre intransigeant, combattez le groupe qui se rebelle, jusqu’à ce qu’il se conforme à l’ordre d’ALLAH. Puis, s’ils s’y conforment, réconciliez-les avec justice et impartialité car ALLAH aime les gens équitables » S9V49.

De tout temps et en tous lieux, les nations se sont bâties et reformées par le truchement des labeurs des hommes et des femmes qui la composent. Mais, pour que celles-ci prospèrent, la cohésion sociale est un pilier essentiel. Elle est une valeur qui se cultive en comprenant et en acceptant la différence des autres, en domptant la diversité culturelle et cultuelle. Et en faisant fi de certaines aspirations personnelles. La parenté à plaisanterie contribue en cela au Burkina, mais encore faudrait-il qu’elle soit réellement une plaisanterie. Pour autant cette cohésion va de pair avec l’équité sociale. IL serait alors important de se remémorer ce hadith du Prophète Mohammad (saw) rapporté par Abou Daoud, Ibn Maja, Tirmidhi et Hakim qui dit que : «  les juges sont de trois (03) catégories ; un seul est au paradis, les deux (02) autres vont en enfer. Celui qui va au paradis est le juge qui possède le savoir et rend un jugement équitable. L’autre possède le savoir mais, il est impartial. Il va en enfer. Le troisième rend ses jugements sans discernement, faute de savoir. Il va en enfer. ». De ce fait, il est important de toujours faire triompher la vérité en étant impartial quelque que soit le bord ethnique, politique, religieux et bien d’autres des victimes et des coupables. Mais pour que cela soit possible, il faudrait que chaque composante de la société Burkinabé inculque en elle de bonnes valeurs  morales et les mette en application dans toutes les circonstances de leurs vies  pour que le Burkina Faso soit un havre de paix.

 

Comité de Presse de l’A.E.E.M.B.

 

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