Burkina : L’ONG vision plurielle outille des journalistes sur le concept de Police de proximité

 

Les 02 et 03 décembre 2022, l’ONG vision plurielle en collaboration avec la Coordination nationale de contrôle des forces de police (CONACFP) a organisé un atelier de formation pour les journalistes et les leaders des organisations de la société civile (OSC). Il s’agit entre autres, de permettre aux acteurs de la presse et des médias de s’approprier les nouveaux paradigmes sur la coproduction de la sécurité dans un contexte marqué par l’insécurité.

Le Burkina Faso fait face à un environnement sécuritaire préoccupant. Cette situation sécuritaire a d’énormes conséquences sur les populations avec des millions de déplacés internes. Dans cet univers de grande insécurité, les hommes du quatrième pouvoir sont appelés à jouer un grand rôle allant dans le sens de participer à la lutte contre ce fléau. A cet effet, pour permettre aux journalistes de participer à cette lutte, Vision plurielle a tenu cette formation de 48h sur le concept de “police de proximité“ et les renforcements de la citoyenneté.

Une vingtaine de journalistes et bon nombre de leaders de la société civile ont vu leur connaissance s’élargir. Cet atelier de deux jours a promu la règle de droit et de son respect par les acteurs de la presse et des médias à travers des sessions de renforcement de capacités. Six thèmes ont été développés par six communicateurs dont le procureur du Faso, Harouna Yoda qui a exposé sur l’esprit des lois et les difficultés d’application de la loi pénale. Aux forces des attaques terroristes au Burkina, est né un nouvel environnement juridique. L’occasion a été propice d’aborder ce sujet avec les hommes de médias qui sont en avant plan dans la divulgation des nouvelles lois. Comment donc informer les populations si l’on n’est pas soi-même informé ? C’est là, toute la pertinence de ces deux jours de formation initiée par l’ONG vision plurielle.

« En terme facile, la police de proximité c’est l’organisation de la société de telle sorte que cette même société prenne en charge sa propre sécurité. Les médias et les OSC peuvent beaucoup contribuer à améliorer l’offre sécuritaire. Avec cette formation, beaucoup de recommandations sont formulées afin qu’on puisse améliorer la situation sécuritaire au Burkina Faso », a laissé entendre Mahamadou Sana, ministre délégué de l’administration territoriale. A l’en croire, les deux acteurs (homme de médias et leader de société civile) sont très importants dans la mise en œuvre de la police de proximité.

L’ouverture de l’atelier s’est tenue dans la matinée du vendredi 02 décembre en présence de trois ministères à savoir, les ministres de la communication, de la sécurité et celui de la justice. Il faut souligner que le parrain de la formation n’est autre que l’ex ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Pr Alkassoum Maïga. Il a invité les journalistes et les OSC à être des acteurs du changement, du développement et de la réussite du Burkina Faso face aux terroristes. Pour lui, l’heure est à l’union et ces deux acteurs sont un pilier sur lequel prend appui la Patrie pour se développer, grâce à leur accompagnement dans le bon sens. S’adressant aux journalistes, Alkassoum Maïga a lancé ce message : « Vous êtes des faiseurs de la loi. Vous êtes un pouvoir et ce pouvoir doit être utilisé de façon judicieuse. Restez donc dans l’objectivité et ne défendez que ce qui est objectif. Il ne faut rien admettre pour vrai avant de n’avoir vérifié qu’il ne le soit ». C’est en ces termes qu’il a donné des conseils aux journalistes, entrant dans le cadre du respect de l’éthique et de la déontologie journalistiques.

Les acteurs de la presse et des médias sont formés sur les conséquences de certaines publications et sont initiés sur le bon usage des expressions et terminologies juridiques et/ou judiciaires. La quarantaine de participants, est sortie satisfaite de cette formation qui s’est tenue à point nommé. Cette initiative saluée par les hommes et femmes du quatrième pouvoir leur ont permis de savoir les nouvelles lois et les sanctions auxquelles l’on peut faire face quant on les transgresse. Nul n’est sensé ignorer la loi. Cependant, il faut créer les conditions et rendre cette loi accessible à tous.

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