CCI-BF : l’AIGLE propose le programme CAS pour une bonne gestion d’entreprise

 

La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) a créé une structure chargée de promouvoir la bonne gouvernance des entreprises en 2017. Il s’agit de l’Académie internationale pour la gouvernance et leadership économique (AIGLE) dont les activités ont été lancées en juin 2021. Cette structure a mis en place un programme de formation qui vise à doter le Directeur général et l’administrateur de société, des compétences nécessaires à l’exercice de sa fonction. Ce programme est le Certificat d’administration de société et dirigeant d’entreprise (CAS). A cet effet, la CCI-BF a organisé un déjeuner de presse dans la matinée de ce vendredi 23 septembre 2022 en son siège à Ouagadougou, dans le but d’échanger avec les journalistes sur la pertinence du programme CAS de l’AIGLE.

C’est une rencontre qui a duré environ 2h30minutes. Les responsables de AIGLE étaient en face des Hommes de médias pour convaincre de son importance dans l’univers des affaires économiques. Selon le Directeur de l’Académie internationale pour la gouvernance et leadership économique (AIGLE), Rodrigue Balima, le Certificat d’administrateur de société et dirigeant d’entreprise de l’AIGLE distille le bon comportement des dirigeants d’entreprises et de renforcer les compétences des acteurs de la gouvernance que sont les administrateurs, les conseillers d’administrations, managers sociaux et Directeur Généraux.  « Le CAS est un parcours de formation constituée d’un volume horaire de cent (100) heures environ. Ce programme permet de doter les administrateurs, les compétences qui leur sont nécessaires pour exercer leurs missions. A l’issue de la formation, il est délivré le titre d’administrateur certifié de société », a expliqué Rodrigue Balima.

A sa suite, c’est le président du comité de gestion de l’AIGLE, Tertius Zongo qui a été invité à faire une petite communication sur l’état des lieux qui a prévalu l’initiative de CAS.  Lui, qui a été patron de la primature burkinabè de 2007 à 2011, connait bien le terrain. D’après son propos, la majorité des entreprises meurent parce qu’il n’y a pas de bonne gestion. « Nous avons plusieurs entreprises qui vivent au dépend de leurs fondateurs (…) Cela est dû au problème de gouvernance dont le cumul de fonction du directeur. Dans le domaine de l’entreprise, la gouvernance est en réalité un enjeu de compétitivité. Si vous avez une entreprise qui n’est pas bien gérée, cela signifie qu’elle n’est pas rentable. Quand on parle de la gouvernance des entreprises, on pense que ce sont des questions personnelles. Et pourtant, le comportement individuel a une conséquence grave sur la création globale de richesse du pays », a déclaré l’ancien Premier ministre. Selon son analyse, 90% de l’économie du Burkina Faso est basé sur le secteur informel qui doit être mieux outillé afin de se hisser au sommet. C’est toute la grande importance d’enseigner les meilleures pratiques dans les entreprises. Le CAS permettra aux dirigeants d’entreprises de savoir la valeur de tout ce qui se fait dans les entreprises et cela leur permettra d’augmenter leurs chiffres d’affaires. « Vous avez créé l’entreprise certes, mais est-ce que vous êtes le meilleur comptable ? êtes-vous le meilleur financier ? est-ce que vous êtes le meilleur juriste pour voir les problèmes qui se posent ? êtes-vous le meilleur pour savoir quels types d’investissement l’entreprise doit faire ? Ce n’est pas évident. Il faut arriver à séparer les fonctions parce que nous avons un problème de cumule des fonctions », a expliqué l’économiste burkinabè qui a insisté sur le fait que l’AIGLE soit une initiative de la Chambre de commerce et non d’un individu. Aussi, Tertius Zongo a souhaité à ce qu’on arrive à nommer des administrateurs indépendants pour le privé que pour le public.

L’autre intervenant est le consultant international, Pierre Claver Damiba qui est le vice-président de l’AIGLE. Il a dans son intervention, reconnu qu’il y a un véritable problème dans les gestions d’entreprises. « Il faut avoir des entreprises qui fonctionnent selon un certain nombre de normes. Dans notre pays, il manque un certain nombre d’institutions pour accompagner les entreprises. Il s’agit entre autres, des incubateurs d’entreprises qui sont d’ailleurs, la première démarche dans la création d’entreprise. Les incubateurs aident à construire, à élaborer les études de faisabilité techniques et financiers de manière que les fondateurs d’entreprises aient des idées claires et sachent où ils vont », a soutenu monsieur Damiba, lui aussi économiste et ancien ministre. Pour sa part, il faut avoir une bonne vision car « sans vision, les peuples meurent », a-t-il souligné. Conformément à sa communication, il faut arriver à réformer les programmes d’éducation qui ont un rôle prépondérant sur le sujet.

Le programme CAS de l’AIGLE propose cinq (05) modules : Gouvernance d’entreprise ; fonctionnement du conseil et responsabilité de l’administrateur ; Stratégie, gestion des risques et responsabilité sociétaire et environnementale ; Le leadership, l’éthique, la déontologie et l’évaluation des conseils et des comités ; Lecture des états financiers, contrôle et audit ; Simulation d’une session de conseil d’administration et comités. Il faut indiquer que les inscriptions sont ouvertes et ce, jusqu’au 15 octobre 2022.

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