C’est sous le thème ‘’faire connaissance avec la convention 189 et le travail décent” que s’est déroulée ce vendredi 14 octobre 2016 à Ouagadougou la cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation de l’Union Générale des Gens de Maison (UGMB). Cet atelier de formation durera 2 jours c’est-à-dire du 14 au 15 octobre et aura pour objectif d’éclairer les participants sur la nécessité de ratifier  la convention 189 relative aux travailleurs domestiques  et sur les normes du travail décent.

Les travailleurs domestiques sont de plus en plus confrontés à de nombreuses difficultés dans les ménages. Travaillant à des heures souvent hors normes, ils sont des fois maltraités et ne bénéficient d’aucune protection quant aux humeurs changeantes de certains employeurs mal intentionnés. Pour couronner cela, ils ont accès à des salaires dérisoires .C’est ainsi que faire de la convention 189 une réalité au Burkina Faso est un grand défi que l’UGMB s’est lancé pour les prochaines années. Il s’agit d’une convention qui vise à protéger les travailleurs domestiques (vigiles, servantes…), qui fixe les lois et fait du travail décent une priorité. Elle a également pour but de garantir de bonnes conditions de travail pour l’employé mais également de permettre à l’employeur de connaître ses droits et ses devoirs envers ses employés. Sa commémoration a lieu chaque année le 07 octobre et à cette date, les acteurs sociaux mènent des actions pour demander des travaux décents pour tous.

Les attentes de l’UGMB à travers cet atelier sont entre autres de promouvoir la sécurisation du travail et de permettre la mise en place d’une plateforme internationale qui permettra aux travailleurs domestiques de s’unir pour parler d’une seule voix au gouvernement. Le but de la formation est également de sensibiliser les travailleurs car l’ignorance est l’une des causes de l’exploitation domestique. La majorité des travailleurs sont engagés sans contrat de travail, ils sont confrontés à des difficultés anormales et les employeurs eux aussi ignorent les normes du travail et ne les respectent pas et ce à leur désavantage.

La loi 189 a donc des avantages à tous les deux niveaux c’est-à-dire aussi bien chez l’employé que chez l’employeur. Pour madame Dabiré Assetou Esperance, présidente du comité femmes UITA, ‘’chacun doit se battre pour la ratification de la loi,  surtout les femmes qui sont les plus concernées car elles sont les plus nombreuses à employer et à être employées.’’ Cette loi fera le bonheur des travailleurs domestiques et permettra de baser le travail domestique sur des normes strictes à ne pas transcender.