Si le confinement est le moyen le plus sûr pour limiter la propagation du coronavirus à travers le monde, il aura entraîné des conséquences sur différents plans de la vie socio-économique. En effet, la diminution drastique du nombre de personnes dans les rues a entrainé la chute du baril de pétrole américain.

Le coronavirus a plongé le secteur pétrolier dans un état de crise sans précédent. Les mesures de confinement et la fermeture des frontières ont réduit la demande mondiale de brut d’un tiers ce mois-ci par rapport aux niveaux d’avant la crise.

Le prix du baril américain de pétrole brut côté New York pour livraison en mai s’est ainsi effondré à -37,63 dollars, une chute amplifiée par l’expiration imminente d’un contrat terme qui a poussé les investisseurs à s’en délester à tout prix : Les barils américains pour livraison le mois prochain ont perdu toute leur valeur et les investisseurs souhaitant s’en délester n’ont d’autre choix que de mettre la main à la poche pour trouver preneur.

Le cours de l’or noir s’est toutefois redressé mardi en Asie en revenant légèrement au-dessus de zéro. « Le problème c’est qu’en ce moment dans le monde, personne ne conduit de voiture », a déclaré le président Donald Trump. « Les usines sont fermées et les commerces sont fermées. » Pour le premier ministre russe Dimitri Medvedev, une entente de type cartel pourrait expliquer cette chute spectaculaire du prix de l’or noir. « Ce à quoi nous assistons en matière de contrats à terme sur le pétrole rappelle beaucoup une entente de type cartel », a déploré M. Medvedev sur sa page facebook, préconisant des mesures pour calmer le marché.

C’est une crise jamais vue dans la pourtant tumultueuse histoire du pétrole. Les contrats sur le baril de Brent et du brut américain (WTI) pour livraison en juin ont plongé mardi à leur plus bas niveau depuis 20 ans, encaissant un plongeon de 43%.

Le baril de pétrole côté New York pour livraison en mai, est finalement repassé au-dessus de zéro mardi au lendemain d’une chute épique. Le prix du baril de WTI qui expirait ce mardi était tombé lundi pour la première fois en territoire négatif, les investisseurs étant réduits à payer les acheteurs pour écouler leur brut au risque de se retrouver avec des barils dans leur arrière-cour. Mardi, après plusieurs hésitations, il est repassé en territoire positif pour terminer à 10,01 dollars le baril.