Les responsables de L’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) ont initié un point de presse ce vendredi 23 mars 2018 à Ouagadougou, à sa station de pompage sise à Benogo. Cette rencontre avec la presse, revêt un triple objectif. Primo, informer l’opinion, des difficultés liées à la distribution de l’eau potable dans la ville de Ouagadougou. Secundo, évoquer les mesures d’atténuation engagées dans le cours, moyen terme, pour réduire les désagréments. Tertio, Sensibiliser les abonnés et utilisateurs sur la nécessité de développer des réflexes durables et appropriés.

Le défi majeur de L’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) est de fournir de l’eau potable en quantité et en qualité au plus grand nombre de Burkinabè conformément aux objectifs du développement durable. D’énormes difficultés entravent l’atteinte de cet objectif. Ce vendredi 23 mars 2018, ONEA a initié un point de presse à la station de pompage sise dans le quartier benogo à Ouagadougou, pour informer l’opinion sur les difficultés que l’ONEA rencontre dans l’exécution de cette mission.

Selon Patrice Diabri, Directeur de l’Exploitation de l’ONEA, malgré l’augmentation de la capacité de production avec l’avènement du Ziga 2, la distribution de l’eau n’est pas assurée 24/24 chez tous les abonnés. Alors quelles sont les causes, les conséquences et les dispositions à prendre ? Le Directeur de l’Exploitation de l’ONEA évoque plusieurs raisons. L’insuffisance de la capacité des conduites principales de distribution d’eau, et de la densité du réseau ONEA. À cela s’ajoute l’effet du changement climatique se traduisant par le non remplissage du barrage de Loumbila dont le potentiel qui était de 42 000 m3/j est passé à 10 000 m3/j.

Les conséquences de cette situation, sont pas négligeables en ce sens que cela dégrade la qualité du service par des baisses de pressions voir des coupures d’eau dans certains quartiers comme Yagma, Bassinko, Yamtenga, etc. Valentin Sirima, Directeur du projet d’Approvisionnement en Eau potable de la ville de Ouagadougou à partir de Ziga, a énuméré quelques mesures à court et moyen terme, que l’office entend prendre pour minimiser les désagréments. Dans l’immédiat, il s’agit pour l’ONEA d’achever le programme de construction de 50 forages équipés en pompes manuelles dans les quartiers non lotis, et celui de la construction de postes d’injection d’eau dans les zones périphériques de Ouagadougou et surtout intensifier le programme de réduction des pertes d’eau dans les zones desservies. À court et à moyen terme, à en croire le Directeur du projet d’Approvisionnement en Eau, c’est principalement poursuivre la mise en place de sources alternatives d’énergie avec l’acquisition de groupes électrogènes et opérationnaliser les travaux du projet Ziga 2.

En la question de savoir pourquoi les équipes de dépannage de l’ONEA prennent du temps sinon trop de temps pour intervenir, M. Dieudonné BAGRE, Chef de service Réseau de la Direction Régionale de Ouagadougou (DRO), est clair. « Pour la ville de Ouagadougou, le nombre d’équipes d’intervention est insuffisante. Ce qui entrave la rapidité des agents sans ignorer les distances des quartiers de la ville de Ouagadougou ». Il déclare aussi le fait que les agents sont obligés de prioriser certaines zones au détriment d’autres, selon la gravité. Est-ce que l’eau de l’ONEA est potable et meilleure aux eaux minérales ? Oui, rétorque M. Milogo et d’ajouter que la plupart de ces eaux vendues, sont celles de l’ONEA.