Le Forum International de la Jeunesse Africaine de Ouagadougou (FIJAO) s’est ouvert dans la matinée du vendredi 24 mai 2024 à l’Université Joseph Ki-Zerbo. Cet événement rassemble des jeunes Africains pour réfléchir sur l’intégration et l’unité du continent. Le thème de cette deuxième édition est « Défis et enjeux de l’intégration régionale en Afrique : Contribution des jeunes leaders du continent ».

 

L’Afrique a mal. L’Afrique souffre. L’Afrique souffre de son manque d’unité et de collaboration interrégionale. Environ 77% de sa population est constituée de jeunes. La force de ce continent réside donc dans sa jeunesse. Cependant, il est essentiel que cette jeunesse soit consciente, ambitieuse et courageuse pour relever les défis qui lui sont propres. C’est dans cette optique que l’Association pour la Promotion de l’Intégration Africaine (APIA) organise le FIJAO.

Des délégations du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Mali, du Niger, du Sénégal, du Tchad et du Togo participent à cet événement. L’objectif principal du FIJAO est de promouvoir l’autonomisation et la participation active de la jeunesse dans la construction d’une intégration africaine inclusive et durable. « L’intégration que nous recherchons à travers APIA et le FIJAO est celle des peuples. Il est temps que l’intégration soit plus humaine que politique. Il est temps de se parler sans filtre, de se frotter et de cheminer ensemble, car nos destins sont liés », a déclaré Billy Ouattara, président du comité d’organisation du FIJAO et de APIA.

Le ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Emploi, Issouf Sirima, a également participé à la cérémonie d’ouverture. En tant que parrain, il a salué cette initiative et a invité les jeunes africains à ouvrir la porte de l’intégration réelle, à discuter des défis communs et à trouver des solutions endogènes pour le développement du continent. Il a également rappelé l’existence du fonds “Faso Kunawili”, mis en place pour financer les projets des jeunes.

Le président du Conseil National de la Jeunesse du Burkina Faso (CNJ-BF) et de l’Union Panafricaine des Jeunes (UPJ) Moumouni Dialla, était présent. « Je félicite les jeunes pour ce travail acharné et je les encourage à maintenir cette dynamique », a souligné M. Dialla qui n’a pas manqué de remercier les autorités du Burkina Faso pour leur soutien.

Le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, est le patron de cette deuxième édition. À la cérémonie d’ouverture, il était représenté par le ministre d’État en charge de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouedraogo. L’implication des autorités du Burkina Faso dans cette activité montre leur soutien ardent envers les jeunes et leur reconnaissance de l’importance de la jeunesse dans le développement du continent. « L’Afrique a pris conscience de ses atouts et exige le respect de ses partenaires traditionnels. L’Afrique est la prochaine destination des investisseurs mondiaux », a expliqué Jean Emmanuel Ouedraogo. Ce forum est pour lui un rendez-vous d’échanges et de partages. Il a encouragé les jeunes africains à être forts et pragmatiques pour briser les chaînes mentales et s’émanciper. Le ministre a également salué la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) comme un exemple réussi d’intégration.

L’intégration africaine doit aller au-delà des discours politiques et devenir une réalité tangible pour que les pays puissent prospérer socialement et économiquement. Le ministre a conclu en soulignant l’importance du FIJAO, et en exhortant les participants à travailler pour en faire une porte d’entrée vers une véritable intégration des communautés africaines.