Journée Internationale de la démocratie : l’impact de la désinformation sur la démocratie, est au menu des échanges d’une rencontre

 

Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) du Burkina Faso en collaboration avec ses partenaires, à l’occasion de la journée internationale de la démocratie, a organisé une rencontre ce vendredi 15 septembre 2023 à Ouagadougou. Sous le thème global : « désinformation et démocratie », deux panels ont été au menu des échanges avec différents sous thèmes. Le premier panel s’est articulé autour du thème : « démocratie et désinformation : comment sortir de l’impasse de la désinformation ? » Et « comment la démocratie peut-elle se réinventer dans un contexte hostile aux partis politiques et aux processus électoraux ? », est celui du deuxième panel.

A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la démocratie, des panels ont été organisés par le CGD à Ouagadougou avec des sous-thèmes bien précis. Le sous-thème du premier panel a évoqué les principales trames de la désinformation au Burkina Faso, l’état des lieux et son envergure. Il a été animé par Docteur Regis Balima, enseignant à l’université Joseph Ki Zerbo.

Selon Docteur Regis, « la désinformation constitue un danger pour la cohésion sociale et la paix surtout dans un pays comme le Burkina Faso ». Il a expliqué les différentes formes de désinformation à savoir « la désinformation classique qui s’appuie sur une information erronée ou vraie dont le but est de nuire. Il y a ensuite la mésinformation qui est une information fausse mais pas dans le but de nuire. Et enfin, la mal information qui a pour but de nuire mais à la base, elle peut être véridique ».

Les acteurs de la désinformation sont surtout les web activistes, les hommes politiques, les journalistes, les personnes ordinaires, les intellectuels. Il faut noter que la désinformation passe par des canaux tels que : « les médias, les leadeurs d’opinion, et les réseaux sociaux. La communication est gage d’accès à une bonne information et aussi à une bonne éducation des médias », a-t-il soutenu.

Quant au deuxième panel, Moussa Sawadogo est celui qui a communiqué sur le deuxième sous-thème : « la désinformation au Burkina Faso : son impact sur la construction démocratique ». Pour lui, « les médias traditionnels ont perdu leurs monopoles dans la publication de l’information ». Il a avancé ces propos en affirmant que la désinformation évolue avec la stigmatisation et les accusations et a pour cibles, les communautés surtout peulh, la France considérée comme le diable, les défenseurs des droits de l’homme, les chefs religieux, les intellectuels.

Les conséquences sont multiples en l’occurrence, les discours de haine depuis le coup d’Etat du MPSR2, la stigmatisation et surtout les accusations. Pour remédier à ce phénomène, il faut une meilleure production de la qualité de l’information ; que l’accent soit mis sur le management des médias ; hiérarchiser les genres journalistiques ; une bonne communication qui est d’ailleurs de la manipulation car elle permet de gagner la guerre sans l’épée. « La démocratie doit protéger les citoyens contre l’abus du pouvoir », a-t-il fait savoir. Et le but de la désinformation « est de plaider une révolution surtout dans le sahel, dénigrer les hommes politiques, tarder les élections, et saturer les réseaux sociaux », a-t-il précisé tout en ajoutant que « la désinformation est une menace directe à la démocratie au Burkina Faso ».

 

Stagiaires (Limata Ouédraogo et Wassiratou Compaoré)

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