Le maire de l’arrondissement 11 entouré de ses conseillers, a tenu une conférence de presse le lundi 23 avril 2018. Ce point de presse avait pour objectif d’éclairer l’opinion publique sur la polémique des vivres destinés aux nécessiteux.

C’est le 11 avril 2018, relate le maire Ibrahim Maré, que tout débuta. Un camion du Conseil national de secours d’urgence (Conasur) a déchargé 27 tonnes de vivres à l’arrondissement 11, destinées aux personnes vulnérables. Le 16 avril 2018, un démembrement du ministère de l’action sociale a convoqué les personnes nécessiteuses pour échanger sur les vivres. Mais le 13 avril 2018 ledit camion est revenu reprendre les vivres sous prétexte de s’être trompé de destinataire. Afin de mieux comprendre cette histoire, le maire a engagé des démarches auprès du Conasur et du ministère en charge de la solidarité nationale. Il en est ressorti que le chauffeur s’est trompé de destinataire et qu’une liste de personnes vulnérables existait déjà. Le ministère a exigé le retour des vivres sinon le maire sera accusé pour détournement.

Pour le maire, il y a anguille sous roche. S’étant aperçu que la mairie est dirigée par l’opposition, « la ministre Laurence Marchall Ilboudo a donc usé de ses pouvoirs pour reprendre les vivres et les distribuer à des personnes autres que celles recensées par le service social de la mairie » a-t-il indiqué. Tout laisse transparaitre que madame la ministre « disposerait d’une liste parallèle des personnes vulnérables de l’arrondissement 11. Elle pourrait s’en servir pour distribuer ces vivres aux militants du MPP, à ses proches et connaissances dans le but de récolter des dividendes politiques aux élections à venir ». Le maire dénonce cependant une discrimination à l’égard de sa mairie.