Procès du putsch : Siénimi Médard Boué, le Sergent-chef rusé

Le mercredi 22 août 2018 après le sergent Zoubelé Jean Martial Ouédraogo, place au sergent-chef Siénimi Médard Boué devant la barre du Tribunal militaire. Cet accusé a refusé de garder les prisonniers mais était surveillé de près.

Le sergent-chef Siénimi Médard Boué est poursuivi pour complicité à la sureté de l’État, meurtre, coups et blessures. Il affirme avoir appris le coup d’État par sa femme gendarme en lui demandant de rester à la maison. Mais le Sergent-chef Boué recevra l’appel de l’Adjudant-chef major Eloi Badiel qui voulait savoir là où il se trouvait. Répondant qu’il était à la maison, son interlocuteur lui rétorquera « de ne pas se foutre de lui ».  Il se rend donc au camp le 17 septembre et se présente à l’Adjudant-chef Eloi Badiel qui l’invite à porter sa tenue.

Sous la demande du Sergent-chef Bouda de garder les prisonniers « j’ai refusé », avoue l’accusé. Il a prétendu avoir été le conducteur du président Michel Kafando donc il est impossible pour lui de le surveiller. En effet, cette réponse était un prétexte pour refuser l’ordre selon l’accusé. C’est dans la soirée qu’il sera désigné avec 4 autres personnes pour assurer la sécurité du président Macky Sall et y restera jusqu’au 20 septembre. De retour chez lui le lendemain, il reçoit un appel du major l’ordonnant de revenir au camp. Il sera alors informé par le chef de sa femme que le chef d’État-major des armées les invite à s’enregistrer au Camp Guillaume Ouédraogo et Sangoulé Lamizana.

C’est de sa femme qu’il apprendra également que les loyalistes veulent descendre au camp et cette dernière lui conseillait de fuir. Boué va informer de nouvelles mesures aux jeunes militaires présents avec lui, mais ces derniers informeront le major qui demande à ce qu’on le surveille. Aidé par un homme de confiance, c’est le 22 septembre qu’il va prendre le mur afin de se rendra au camp Guillaume pour se faire enregistrer. Il affirme que si les événements s’étaient déroulés comme voulait le RSP, il allait recevoir une sanction à cause de son refus d’obtempérer. Pour son avocat Me Babou B, son client a utilisé ses ruses pour se libérer de cette situation. Le parquet affirme que ces déclarations sont en concordance avec le procès verbal.

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