La dynamique burkinabè de la Convergence globale des luttes pour la terre, l’eau et les semences paysannes-ouest africaines (CGLTE-OA) a tenu une conférence de presse ce lundi 22 octobre 2018. Cette rencontre avec les Hommes de médias a pour but de faire part à l’opinion publique, de la semaine nationale de la convergence qui se tiendra du 22 au 25 octobre 2018 à Ouahigouya.

Après Kaya et Bobo-Dioulasso, c’est au tour de Ouahigouya d’accueillir la Convergence globale des luttes pour la terre, l’eau et les semences paysannes-ouest africaines pour sa troisième édition de la semaine nationale de la convergence. Cette convergence regroupe les organisations de la société civile, les organisations paysannes et les mouvements de défense des droits humains. Autonome et sans aucune dépendance gouvernementale, elle œuvre à la sensibilisation et à l’information des populations en milieu rural sur l’accès à la terre, l’eau, les semences paysannes et les ressources naturelles. Ses activités sont organisées en collaboration avec ses membres et des partenaires œuvrant dans cette dynamique comme FIAN Burkina Faso et sont en rapport avec les journées internationales comme celles de la femme rurale, de l’alimentation, de l’élimination de la pauvreté célébrée pendant le mois d’octobre.

Cette année, la célébration a pris une tournure un peu plus particulière. «Les dates ont été décalées en vue de réaliser nos activités en synergie avec celles organisées par la Fédération nationale des groupements Naam, pour commémorer le premier anniversaire du décès de leur président Bernard Lédéa Ouedraogo, qui fut un précurseur en matière de protection de l’environnement, de l’organisation paysanne pour un développement endogène et de l’appui aux femmes rurales », explique madame Rosalie Ouoba.

Depuis la mise en place de la convergence, un bilan positif peut se dresser grâce aux activités de plaidoyer, de sensibilisation menées dans les zones rurales permettant aux femmes d’acquérir des connaissances sur les droits en matière de terres cultivables. « La question de la terre, de l’eau et de la semence est inscrite dans l’agenda politique de sorte qu’il ne peut pas se passer un mois sans que les ministères en charge de cette question ne soient en train d’initier un projet dans un village du Burkina », fait savoir Ali Tapsoba. « Nous pensons que c’est les actions que nous sommes en train de mener, qui amènent le gouvernement à tenir compte de cette problématique », renchérit-il. Les impacts de la convergence sont remarquables sur les plans de développement communaux car la question de l’eau, la terre et de la semence est intégrée. Désormais, « la gouvernance foncière est au cœur du débat. », ajoute monsieur Tapsoba. Cependant, les combats se poursuivent pour permettre à la convergence d’atteindre les objectifs fixés.

L’accès à la terre, les indemnisations des propriétaires lors des aménagements, la question de la gestion foncière de l’eau, la réforme agraire, sont en autres les axes de lutte qui ont vu une amélioration depuis l’avènement de la convergence.

Au menu de cette célébration de la semaine à Ouahigouya, les activités majeures prévues sont une marche des femmes rurales, soldée par une remise de leur déclaration au gouverneur du Nord; un atelier permettant aux femmes d’acquérir des informations sur le droit au foncier; une exposition d’ouvrages et des produits alimentaires, le tout couronné par une cérémonie d’hommage à Bernard Lédéa Ouédraogo.