Situation nationale : Le mouvement la France doit partir annonce une marche le 26 mars 2022

 

Dans l’après-midi du mardi 15 mars 2022, le Mouvement front de défense pour la patrie, la France doit partir a animé une conférence de presse à Ouagadougou. Au cours de cette rencontre avec les hommes de médias, cette organisation de la société civile a fait une lecture de l’actualité nationale et internationale et a présenté ses actions à venir.

Du 10 au 12 mars 2022, un festival de la jeunesse a été organisé par l’ambassadeur de France au Burkina Faso. Mais le Mouvement front de défense pour la patrie a demandé un boycott du festival suite aux propos tenus par l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire « qualifiant la jeunesse du Burkina d’être celle à la solde de 2000 Frs + du sandwich », a relaté le coordinateur du Mouvement front de défense pour la patrie, la France doit partir, Lassané Sawadogo. « Nous avons été déçus par le fait que ce soit des jeunes Burkinabè, c’est-à-dire nos propres frères, qui permettent à des gens qui n’ont aucune once de bienséance dans leur éducation, d’avoir d’autres arguments pour continuer à vilipender tout un peuple dans sa dignité », a déploré monsieur Sawadogo.

Concernant la situation sécuritaire que traverse le Burkina Faso, le mouvement accuse la France et ses alliés en Libye et au Sahel d’être les responsables. Il demande ainsi aux autorités et aux organisations des droits de l’homme d’ouvrir une enquête concernant la neutralisation des 10 terroristes et 4 civils par la force Barkhane annoncée par l’État-major français, le 10 février 2022. Le mouvement dénonce ainsi les exactions commises par l’armée française et met la en garde. « Le territoire burkinabè n’est pas un lieu de passage, ni de stationnement (…) Qu’ils cherchent un autre lieu de passage que le territoire burkinabè », a-t-il dardé. Par ailleurs, le mouvement ne veut plus le renouvellement de contrat avec l’armée française. « Nous ne voulons pas de la présence de la force Barkhane ou bien d’autres forces qui ne cadrent pas avec l’intérêt supérieur de la nation. Depuis six (06) ans, le terrorisme est au Burkina et la France aussi mais il n’y a pas eu de changements », a-t-il indiqué. Pour le mouvement, « la jeunesse n’est pas prête à attendre l’armée française au Burkina ». Pour cette organisation de la société civile, ces troupes coloniales sont une porte d’ouverture aux entreprises françaises qui continuent de pilier les ressources comme le groupe Bolloré. Une marche a été faite le jeudi 3 mars pour demander l’annulation du contrat. « Nous annonçons aussi une marche à cet effet le 26 mars prochain contre le bardage de notre économie nationale par les multinationales françaises présentes sur notre sol », a laissé entendre monsieur Sawadogo. C’est pourquoi, le mouvement a demandé « l’annulation des accords de défense entre la France et l’annulation de la politique française sur notre territoire ».

Quant au gouvernement de la transition mis en place, le mouvement n’en doute pas des qualités intrinsèques de certains ministres. Pour la nomination de Bassolma Bazié, le mouvement espère que « la fronde sociale va s’estomper car le ministre et les partenaires sociaux parleront cette fois ci le même langage à moins qu’il y ait de la mauvaise volonté de part et d’autres ». Concernant la nomination de Yero Boly au poste du ministère en charge de la réconciliation, le mouvement a laissé entendre qu’avec son passé politique « il pourra bien jouer un grand rôle conciliateur des bords politiques du pays, et même faciliter le retour de certains exilés politiques pour l’assurance qu’il pourra inspirer ». Le mouvement n’a pas manqué d’interpeller les nouvelles autorités.  « Le peuple attend des résultats concrets et rapides sur le plan sécuritaire. On ne veut plus la neutralisation des terroristes mais la reconquête des territoires acquis », a-t-il déclaré puis  de renchérir : « nous demandons une rupture pure et simple de l’accord de défense nous liant à la France, pour inefficacité, et nous demandons aux nouvelles autorités de faire appel à d’autres partenaires plus sérieux qui ont fait leurs preuves et qui sont plus respectueux des questions des droits de l’homme ». Le mouvement demande ainsi des accords militaires avec la Russie, la Chine, l’Iran et autres.

Concernant la crise en Ukraine, le mouvement a félicité les autorités burkinabè « de n’avoir même pas participé aux votes pour condamner la Russie qui était, dans ce cas de figure, dans une position de légitime défense ».

Le coordinateur du Mouvement front de défense pour la patrie, la France doit partir, Lassané Sawadogo a rappelé que le mouvement se veut une opposition de la transition car des critiques seront faites. « Nous sommes des opposants de la transition. Et tout ce que le gouvernement fera, nous allons aussi donner notre point de vue. Si c’est à critiquer, on va critiquer. Même si c’est à leur demander de démissionner, on le fera. On le fera  s’il le faut, mais nous allons observer pour un temps. S’il y a lieu qu’on dénonce, on va le dénoncer », a-t-il confié.

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