Burkina : L’UAS se préoccupe de l’évolution de la situation nationale

L’Unité d’Action Syndicale (UAS) a organisé ce lundi 08 juillet 2019, une conférence de presse afin de faire part à l’opinion nationale et internationale d’un certain nombre de préoccupations en lien avec l’évolution de la situation nationale. Ce mouvement syndical s’illustre dans la défense ferme des libertés et dans des situations marquées par des dérives antidémocratiques.

La déclaration de ce 08 juillet a lieu suite au constat fait par l’UAS. En effet ces dernières années, elle (UAS) fait face à une remise en cause progressive, continue et flagrante des libertés démocratiques et syndicales au Burkina Faso. Plusieurs faits témoignent de cette remise en cause. Nous pouvons entre autres, citer les tentatives d’adoption d’une loi antigrève, les attaques répétées contre le mouvement syndical et les travailleurs, et aussi le blocage de la révision du code du travail livrant ainsi les travailleurs pieds et poings liés au patronat.

Ces dernières semaines, plusieurs autres faits sont observés. Il s’agit notamment de la recrudescence des attaques terroristes, des attaques répétées contre un nouveau syndicat de la police mais aussi de l’assassinat le 31 mai 2019, de deux militants de l’Organisation Démocratique de la Jeunesse (ODJ). Ces militants se rendaient à une rencontre avec le haut-commissaire dans la province du Yagha lorsqu’ils ont été assassinés.

Par ailleurs, les démarches  engagées par l’ODJ pour élucider ces meurtres de CISSE Fahadou et BALIMA Hama (les deux victimes) restent vaines. Selon l’Unité  d’Action Syndicale, aussi bien les autorités nationales que provinciales se sont jusque-là dégagées de toutes les charges liées à la réalisation des autopsies sur le corps des victimes.

Suite à cette situation critique, que traverse le Burkina Faso, l’UAS a déjà fait appel au gouvernement, le 05 juillet dernier lors de la rencontre Gouvernement /Syndicat. Il (gouvernement) s’y était engagé à fournir à l’UAS le rapport du comité bipartite et à mettre en place un nouveau comité de 06 membres. L’Union a aussi indiqué que seule ou en accord avec d’autres organisations, elle engagera des luttes autour de ces préoccupations.

« Nous avons tenu cette conférence de presse sur un certain nombre de préoccupations nodales, qui marquent la vie nationale et aussi pour informer que nous sommes en train de nous apprêter et nous irons à l’endroit de la  Coalition Contre la Vie Chère (CCVC)  pour qu’en temps opportun, on puisse vous informer avec des dates précises de la descente dans la rue », a affirmé le porte-parole de l’UAS, Bassolma BAZIE et d’ajouter : « nous exigeons que l’Etat prenne ses responsabilités en ce qui concerne les assassinats conformément au communiqué du MPP, faire en sorte à ce qu’il y ait une autopsie et que les charges funéraires soient prises en charge. Il faut qu’il (gouvernement) y mette les moyens pour que toutes les autorités professionnelles à tous les niveaux, qui vont intervenir sur ce dossier soient sécurisées. »

A l’en croire, il n’y a pas de raison qu’un médecin pour une raison ou une autre à la dernière minute, se rebiffe en ne voulant pas faire une autopsie sur les corps des deux camarades. Il est inadmissible, selon lui, que dans un pays qui se veut démocratique, qu’on prenne des lois pour embastiller la liberté d’expression. Le mouvement syndical n’a pas oublié de réitérer sa solidarité ferme à toute la population en ce qui concerne la vie chère.

 

Laetitia TRAORE

Stagiaire

 

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